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Métavers : le Cigref moins enthousiaste... ou plus pragmatique ?

Le Cigref livre une analyse du métavers moins « enthousiaste » qu’ont pu l’être certaines de ses réflexions par le passé.

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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Métavers : le Cigref moins enthousiaste... ou plus pragmatique ?

Qu’implique, en matière de gestion informatique, le déploiement d’un métavers ? Le Cigref effleure le sujet dans un rapport récemment publié.

Bien qu’elle recense quelques cas d’usage, l’analyse de l’association de DSI a un caractère essentiellement prospectif. Le reflet des nombreuses questions qui demeurent. Sur le volet technologique, cela commence par l’absence de standardisation. Et donc les inconnues quant à l’interopérabilité avec les systèmes d’information existants. En écho, on n’écartera pas forcément l’option d’un développement interne de sa plate-forme de métavers… pour peu qu’on ait les compétences nécessaires. Entre autres en 3D, dans des langages de programmation spécifiques et possiblement en blockchain – en ligne de mire, la liaison avec les technos du Web3.

Le Cigref rappelle la différence entre le métavers et le « monde miroir », qu’il définit comme « fusion de tous les jumeaux numériques qui digitalisent le monde physique ». Et de citer :

– La plate-forme Omniverse, avec laquelle NVIDIA entend « répliquer virtuellement notre monde »
– L’éditeur Niantic (Pokémon Go), qui a l’ambition de créer une carte 3D de la planète
– Dassault Systèmes, dont les technologies ont permis à Singapour de dresser un modèle numérique pour modéliser les zones de refroidissement
–  L’IGN et son programme à 60 M€ qui vise à augmenter la résolution de numérisation du territoire métropolitain à 10 points/m²

Bpifrance, LVMH et SeLoger, des exemples désormais bien ancrés

Si les standards sont partagés, de tels mondes virtuels pourraient, à l’avenir, enrichir un « monde miroir », explique le Cigref.

Quant au métavers, il « est plus centré sur le partage d’émotions et la capacité de communiquer entre utilisateurs », constate l’association. Qui évoque quelques cas d’usage, dont :

> Dans l’immobilier, SeLoger et Wincity, respectivement pour les visites et l’acquisition de biens virtuels
> Le fonds d’aide du Centre national du cinéma pour la création dans le métavers
> Grenoble École de Management et son campus virtuel développé avec Inetum
> Bpifrance, qui s’est ancré sur Decentraland pour renforcer son attractivité auprès des jeunes publics

De manière plus générale, le Cigref mentionne les opportunités d’échanges en entreprise « sans limites géographiques et linguistiques ». Son rapport s’arrête, à ce propos, sur le cas de LVMH. L’une des maisons du groupe (Sephora) a mis en place un univers virtuel où des invités (influenceurs, personnalités) ont animé des sessions en livestream. D’autres ont créé des espaces dans Roblox (Givenchy Beauté) ou recréé des représentations de magasins (Christian Dior pour sa boutique des Champs-Élysées).

Concernant le métavers, le Cigref est apparu plus enthousiaste par le passé. Dans son rapport d’orientation stratégique 2022, en particulier. Il affirmait y voir « l’une des grandes ruptures conceptuelles dans les 10 prochaines années ». Et accordait, dans sa réflexion, une grande part au projet « unificateur » de Meta, autant sur le plan éthique qu’industriel ou social.

Illustration © everything possible – Shutterstock

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