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Microsoft et Google : accord sur le 'cerveau' Kai-Fu Lee

Les deux géants Microsoft et Google mettent fin au conflit judiciaire qui les oppose sur l'ingénieur chinois Kai-Fu Lee

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Microsoft et Google : accord sur le 'cerveau' Kai-Fu Lee

Microsoft et Google mettent fin à la bataille judiciaire qui les opposait sur ce que le premier qualifiait de 'vol de cerveaux' et qui n'était pour le second qu'un simple recrutement.

Rappel des faits : en juillet dernier, Google annonce l'ouverture d'un centre de recherche-développement en Chine, afin d'y attirer des cerveaux pour créer de nouveaux produits. Jusque-là, rien à dire. Mais pour diriger ce centre, Google a décidé de recruter un scientifique, présenté comme « un pionnier de l'industrie » informatique en Chine, le Dr Kai-Fu Lee. Sauf que ce docteur a été récemment vice-président de Microsoft après avoir fondé le centre de recherches chinois (380 scientifiques) du numéro un mondial des logiciels. En août, Microsoft obtient d'un juge une 'ordonnance restrictive temporaire' qui impose au docteur Lee d'apporter la preuve qu'il exerce chez Google d'autres activités que celles qu'il exerçait chez l'éditeur, en contrepartie d »accords de confidentialité et de non concurrence' contractuelles signées par ledit docteur. En clair, il peut travailler chez Google mais en faisant autre chose que de la recherche. Puis le monde ébahi apprend les propos tenus par Steve Ballmer, patron de Microsoft, en réaction au départ d'un autre ancien salarié chez Google. Des propos rapportés par le moteur à la cour en charge du procès qui l'oppose à Microsoft. Selon ce document, Steve Ballmer serait entré dans une rage folle à l'annonce du départ de Mark Lucovsky pour Google, en 2004. Les propos attribués à Ballmer sont hauts en couleur.  » Putain, je vais enterrer ce mec. Je l'ai déjà fait et je le referai. Putain, je vais tuer Google ». (« I'm going to fucking kill Google« ). Ballmer dément mollement mais lance une accusation de poids: Kai-Fu Lee aurait transmis à Google des informations confidentielles sur Microsoft, avant même d'avoir quitté ce dernier. « Peu de temps après avoir proposé ses services à Google, et encore employé par Microsoft, le Docteur Lee a expédié à Google un document qu'il préparait pour Steve Ballmer intitulé 'Making it in China', après avoir retiré la mention 'Microsoft confidential' et effectué d'autres changements« , une accusation grave portée par Microsoft. Mais les arguments n'auront pas convaincu le juge de la cour supérieure de King County, Washington, qui a autorisé Kai-Fu Lee à mettre en place un centre de recherche en Chine. « Microsoft n'a pas suffisamment démontré qu'il peut légalement, ou sans enfreindre les droits de M. Lee, l'empêcher de mettre sur pied un centre de développement pour Google en Chine et d'y embaucher du personnel », a expliqué le juge. Néanmoins, la victoire n'était pas totale pour Google. Le Docteur ne pourra pas débaucher des employés de Microsoft pour les faire travailler chez Google. Par ailleurs, il ne pourra pas prendre de décisions sur la stratégie liée aux recherches et sur le choix du budget. Ce qui limitera quelque peu son champ d'action. Il lui est également interdit de livrer une quelconque information lié à son ancien poste chez Bill Gates. De plus, cette décision n'était que temporaire. Le procès sur le fond devait avoir lieu en janvier 2006. Pour autant, la situation se présentait mal pour Google. Mais Microsoft et Google, dont le conflit et les décisions de justice ne faisaient qu'envenimer les relations - pour peu qu'il y ait eu entre les deux géants ? ont fini par s'entendre. Certes, les termes de l'accord n'ont pas été révélés et restent confidentiels, mais chez les trois protagonistes de l'affaire, on affirme qu'ils sont satisfaisants.

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