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Microsoft non plus n'aime pas les fuites

La firme a fait supprimer un article publié sur Neowin.net. Il révélait en avant-première les caractéristiques de 'Windows Mobile 2005'. Et la liberté d'informer?

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Microsoft non plus n'aime pas les fuites

Les géants de l'informatique ont de plus en plus de mal à contrôler leur communication. Avec la multiplication des sites Internet spécialisés, les fuites se font de plus en plus importantes. Mais les géants du secteur ne veulent plus se laisser faire. Et tant pis pour la liberté de la presse. Le premier éditeur mondial de logiciels a ainsi réussi à faire retirer du site Neowin.net, un article révélant des informations confidentielles sur le prochain système d'exploitation pour Mobile (Windows Mobile) connu sous le nom de code Magneto. La page Web qui contenait le texte et des photos d'écran a maintenant été remplacée par une courte note indiquant que l'article avait été enlevé à la demande de Microsoft. Les avocats de la firme n'ont cependant pas réussi à faire plier engadget.com qui a publié les mêmes informations. A ce jour, elles sont toujours en ligne. Dans les deux cas, Microsoft a demandé de retirer les articles en question et surtout, les captures d'écran. Officiellement, Microsoft dit avoir procédé de la sorte, car selon eux, les informations ont été volées sur un serveur de l'entreprise, donc obtenues illégalement. Cette affaire intervient quelques semaines après qu'Apple ait annoncé des poursuites en justice contre ThinkSecret, un site de rumeurs qui avait révélé l'existence de nombreux produits du constructeur avant leurs sorties (voir notre article). Excédé, Apple s'est insurgée contre ces «rumeurs», a demandé à leur auteur, Nicholas M. Ciarelli, connu sous le pseudonyme de Nick dePlume, de dévoiler ses sources. Devant son refus, elle a déposé le 6 janvier une plainte contre le propriétaire du site, estimant que les informations divulguées n'avaient pu être obtenues que par des personnes ayant signé une charte de confidentialité avec la marque. Faux, répond Nick de Plume.

« J'utilise les mêmes pratiques légales que les journalistes. Je parle aux sources d'information (.) et corrobore les détails », explique-t-il. Pour se défendre, il s'est adjoint les services de Terry Gross, avocat spécialiste des questions de diffusion de l'information, qui compte s'appuyer sur le Premier amendement de la Constitution américaine : «La Cour Suprême a dit qu'un journaliste ne pouvait être tenu pour responsable de toute information qu'il transmet et qu'il a obtenue par des moyens légaux».

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