Musique en P2P: 300 internautes sont assignés en justice
Après les menaces, l'action. La très virulante et puissante association des maisons de disque américaine (RIAA) l'avait promis: les internautes trop grands consommateurs de musique en ligne et de logiciels de type Kazaa auront affaire avec la Justice. C'est aujourd'hui chose faite.
Le lobby des grands éditeurs de disques vient d'annoncer avoir déposé 261 plaintes aux Etats-Unis contre des internautes accusés d'avoir diffusé au moins 1.000 chansons téléchargées sur Internet. Ils sont qualifiés de « délinquants majeurs ». Pour la RIAA, il s'agit de faire un exemple. C'est la première fois que les internautes sont directement visés et pas de façon symbolique. Car pour l'association, les internautes « pirates » sont à eux seuls responsables de la chute des ventes de l'industrie depuis un an. Raisonnement simpliste mais radical. 150.000 dollars d'amende Dans sa grande générosité, l'association indique ne pas vouloir envoyer ces internautes en prison. Il s'agit juste de leur faire payer une bonne grosse amende. En effet, la loi de 1998 sur la protection de la propriété intellectuelle à l'ère du numérique - le Digital Millenium Copyright Act, DMCA -, prévoit théoriquement que les maisons de disque puissent réclamer 150.000 dollars par titre diffusé illégalement. Après avoir tenté en vain de lutter contre les sites de « peer-to-peer » (une récente décision de la justice californienne dédouanne les propriétaires des sites d'échange de fichiers), les maisons de disque s'en prennent aux internautes. Mais l'efficacité de cette initiative reste à prouver. Déjà, la première 'major' mondiale, Universal Music, vient de décider une baisse générale de 30% sur le prix de ses albums. La 'major' a décidé de prendre le problème par une de ses véritables racines. 10 millions de morceaux vendus sur iTunes
Carton plein pour Apple. ITunes, le service de musique en ligne de la marque à la pomme est une réussite avec 10 millions de titres vendus (à 99 cts le morceau) depuis son lancement il y a quatre mois.
Lire aussi : NUVIA, une pépite au coeur du conflit Arm-Qualcomm
Ce succès s'explique par différents facteurs: la communauté Mac n'a pas accès aux mêmes ressources gratuites que les utilisateurs de PC avec Kazaa ou Grokster. Un développement plus faible du 'peer-to-peer' sur Mac laissait donc un boulevard à Apple. Par ailleurs, iTunes est un service simple, souple (possibilité d'écouter un extrait avant d'acheter le morceau) et assez économique. Des qualités encore peu présentes sur les services « officiels » des maisons de disque.
Sur le même thème
Voir tous les articles Actualités