Musique en ligne : Deezer fait la paix avec Universal
L'été dernier, le torchon a bien brûlé entre Universal Music, première Major du disque mondiale, et Deezer, plate-forme d'écoute de musique en ligne. A cette époque, le roi du CD dénonçait l'exploitation sans vergogne de son catalogue. « Aucun accord d'utilisation du catalogue n'a été signé avec le site Deezer.com« , souligne un communiqué d'Universal Music, qui déclarait avoir demandé au site de « procéder au retrait de son répertoire. (.). Il entreprendra toutes les actions utiles auprès de l'éditeur du site« .
Un an plus tard, la hache de guerre est enterrée. Les deux ennemis ont signé la paix, le site pourra diffuser une partie du catalogue de la Major, soit près d'un million de titres. De quoi doper le trafic de Deezer qui revendique un million de visiteurs uniques par jour.
Rappelons que la plate-forme propose des titres en écoute gratuite (streaming), le site et les ayants-droits sont financés par la publicité. Après Sony BMG, Universal est la deuxième grande major du disque à signer avec Deezer.
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Il faut dire que les Majors ont du se rendre à l'évidence : la musique en ligne doit être au coeur des stratégies. Après avoir moqué, raillé, dénigré et condamné les plate-formes d'échanges et la gratuité de la musique en ligne, Universal et ses petits camarades font profil bas et acceptent ces nouveaux modèles économiques et de diffusion.
D'un autre côté, leur marge de manoeuvre est de plus en plus limitée. Au premier trimestre, les ventes physiques de disques ont encore chuté de 23,2% à 124,1 millions d'euros. Un repli à peine compensé par le bond de la musique dématérialisée :
+61% à 17,7 millions d'euros.
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