Off-shore en Malaisie: 1.169 euros / an pour produire des capotes
On ne plaisante pas, en japonais. On a tout juste le sens de l'ellypse. Et de l'humour, sans doute. L'information, ou plutôt l'incident diplomatique, a au moins un mérite: relativiser l'échelle des salaires de la globalisation. Car vous avez bien lu: le salaire mensuel proposé est d'environ 100 euros. En Malaisie, me direz-vous, c'est largement pour bien survivre. L'information, relayée Jean-Yves Vif, le correspondant du quotidien Le Monde à Moulins, ne manque pas de sel.
Le courrier émanant de la firme japonaise Radiatex-Protex (ex Prophyltex), filiale du groupe Sagami, a été envoyé ce week-end du 17-18 décembre aux 11 salariés de l'établissement de Bellerive-sur-Allier: « Dans le cadre d'un projet de licenciement collectif pour motif économique (.) nous vous proposons un reclassement dans une usine du groupe en Malaisie, un poste identique d'ouvrier dans le conditionnement emballage des préservatifs » Et la lettre d'ajouter tout aussi laconiquement: « Dans l'état actuel de nos informations, il apparaît juridiquement impossible d'embaucher un salarié de nationalité française au poste qui vous est proposé. Cependant, nous souhaiterions savoir si vous avez l'intention d'être reclassé en Malaisie aux conditions ci-dessus« . Lesquelles conditions font état d'un salaire annuel de 1.169 euros, pour 48 heures hebdomadaires, 10 jours de congés payés annuels. Soyons justes: n'oublions pas la prime de mutation: 2.000 euros. C'est où le Malaise?
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