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Opérateurs : les nouveaux réseaux très haut débit attendront

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Tiraillés entre un retour sur investissement flou et les investissements mobiles, les opérateurs prennent leur temps pour adopter les technologies très haut débit fixe de nouvelle génération.

Les opérateurs vont-ils réduire leurs investissements dans les infrastructures très haut débit de nouvelles générations ?

C'est ce que laisse entendre l'étude "Next Gen PON, FTTH and VDSL" d'Infonetics qui a interrogé les principaux opérateurs des marchés nord-américains, EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), d'Asie Pacific et Cala (Caraïbe et Amérique latine).

Pas besoin de nouveaux réseaux pour le 100 Mbit/s

Il ressort de cette étude que :

  • 40 % des sondés déclarent avoir l'intention de déployer des offres à 100 Mbit/s et plus d'ici 2015, mais ils ne voient pas d'intérêt à investir dans les équipements de nouvelle génération pour atteindre ces débits ;
  • 78 % des opérateurs ont déjà déployé des réseau GPON (Gigabit Passive Optical Network, un réseau architecturé en point-multipoint) 2,5G (2,5 Gbit/s) et seront 87 % à l'avoir fait en 2013 ;
  • Environ 2/5e des opérateurs comptent se tourner vers le VDSL2 pour augmenter les débits sur les infrastructures cuivre existantes (notamment Orange et OVH en France) ;
  • Alcatel-Lucent a été reconnu comme le premier vendeur de solutions FTTH (fibre à domicile) par 70 % des opérateurs (parmi les équipementiers interrogés, à savoir Alcatel-Lucent, ADTRAN, Calix, Ericsson, FiberHome, Huawei, Mitsubishi Electric, Motorola Mobility, Tellabs, Zhone et ZTE) ;
  • Et que les opérateurs ont le mieux noté les fournisseurs FTTH Alcatel-Lucent et Calix pour leur innovation technologique, la fiabilité de leurs produits, et des logiciels de gestion.
  • Une évolution plus longue que prévue

    « La transition vers la prochaine génération de technologies d'accès fixes (10G EPON, XGPON1, les variantes de WDM-PON) prendra beaucoup plus de temps que l'industrie ne l'avait espéré, souligne l'analyste d'Infonetics Jeff Heynen. Les fondamentaux sont là mais ils ne pèsent pas suffisamment pour imposer un changement massif dans les délais de déploiement, et ne compensent pas les coûts élevés des équipements de nouvelle génération. »

    La plupart des opérateurs interrogés planifient ainsi d'attendre que les tarifs de la prochaine génération d'équipements réseaux atteigne la parité avec les technologies actuelles avant d'investir lourdement.

    D'autant qu'ils sont par ailleurs tiraillés par les investissements nécessaires dans la 4G mobile. Un ralentissement des mises à niveau des réseaux fixes qui ne va pas arranger les affaires des équipementiers.

    Crédit photo © Zadorozhnyi Viktor - Shutterstock

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