P2P: l'Industrie va déposer 963 nouvelles plaintes
Rien à faire, les Majors du disque considèrent toujours que le 'peer-to-peer' constitue la raison première et essentielle à la baisse des ventes dans le monde. Même si ces ventes repartent alors que le P2P et les plates-formes légales progressent, l'Industrie poursuit sa croisade répressive et hasardeuse avec les excès que l'on connaît.
La Fédération internationale de l'Industrie phonographique (IFPI) compte ainsi renforcer son offensive et annonce qu'elle va déposer en tout 963 nouvelles plaintes contre plus de 500 individus dans dix pays, en Europe, mais aussi en Asie. Une offensive sans complexe. « Nous avons passé deux ans à en faire prendre conscience au public, et l'ignorance n'est plus une excuse », a estimé le président de l'IFPI, John Kennedy. Et le droit à la copie privée? Et l'usage domestique? Des plaintes vont être déposées dans cinq nouveaux pays: Pays-Bas, Islande, Finlande, Irlande, mais aussi pour la première fois, le Japon. Ils rejoignent ainsi l'Autriche, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne, où des premières poursuites ont été engagées. Les nouvelles plaintes, coordonnées par l'IFPI au nom de ses 1.450 membres, majors et maisons de disques indépendantes, visent des utilisateurs du réseau Kazaa et d'autres applications P2P, comme eDonkey, eMule, Gnutella (Bearshare, Limewire), et OpenNap. A ce jour, 181 individus ont été condamnés à verser des amendes ou dommages et intérêts depuis le lancement de cette campagne par l'industrie du disque. En tout, près de 12.000 plaintes ont déjà été déposées. Les Majors ne comptent pas lâcher prise. Ils observent avec intérêt la récente autorisation de la Cnil française qui permet aux éditeurs de jeux-vidéos de surveiller automatiquement les réseaux de P2P pour repérer les pirates (lire notre article). Une telle recherche 'pro-active' est demandée par l'Industrie du disque.
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