P2P: les majors s'attaquent à LimeWire
La RIAA ou Recording Industry Association of America, l'association des monstres de l'édition comme BMG Sony, EMI, Uiversal ou encore la Warner Music ne baisse pas sa garde contre le P2P. Après avoir eu la peau de Napster, eDonkey et Kazaa (lire nos articles), la RIAA part à l'assaut de LimeWire.
Après avoir pendant plusieurs mois essayé de rentrer en contact avec les responsables du programme, et face à plusieurs échecs, l'industrie de la musique a décidé de passer à la vitesse supérieure et la RIAA vient de publier un communiqué sur son site dans lequel elle explique ce qu'elle reproche à la société.
La plainte, déposée devant la cour de New York vendredi 4 août est claire. « LimeWire a participé à la diffusion d'un programme très souvent utilisé pour créer des copies illégales de disques et d'en faire la distribution sur le Net. »
L'industrie de la musique exige donc répartition des préjudices occasionnés et ainsi que des mesures punitives. Et le moins que l'on puisse dire c'est que LimeWire va devoir payer très cher. La RIAA demande 150.000 dollars pour chaque chanson distribuée sans permission. Rien que ça. Autant dire qu'à ce rythme LimeWire va d'ici peu mettre la clé sous la porte.
Dans son communiqué, la RIAA s'explique : « LimeWire est entièrement dévouée au piratage et les plaintes s'accumulent, le préjudice causé est inestimable. »
La RIAA continue donc sa croisade contre les sites de P2P qui n'ont pas adopté un modèle économique légal. La semaine dernière les créateurs du célèbre logiciel Kazaa ont accepté de payer 115 millions de dollars afin d emettre fin aux différents procès en cours, et de mettre en place un système de filtre pour empêcher les utilisateurs de se partager des fichiers qui violent les droits.
Rappelons également qu'en juin 2005, la Cour suprême américaine avait rendu un arrêt pénalisant toute société proposant des téléchargements illégaux, confondant allègrement un outil et l'usage qui en est fait.
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