PAI Partners : invité surprise chez Atos
Nouvel épisode dans la saga Atos-Origin. Selon l'AFP, le fonds français PAI Partners aurait acquis près de 18% de la SSII, ce qui en fait le nouveau premier actionnaire. L'information a été confirmée ce vendredi matin par PAI.
L'opération a été menée par Exane BNP Paribas qui a expliqué acheter ces titres au nom d'un client non identifié qui « ne cherche pas à prendre le contrôle de l'entreprise ». Pourtant, avec 18%, PAI Partners devient un actionnaire de poids.
Cette entrée dans la capital préfigure-t-elle une alliance avec les Centaurus et Pardus, les ex-deux premiers actionnaires d'Atos (13% et 10%) qui entendent peser sur la stratégie de la société de services informatiques ?
Pourtant, après des mois de lutte, les deux fonds ont fait la paix avec la direction. Suite à l'Assemblée générale du 12 juin, un accord a été conclu. Il permet le maintien des trois membres du directoire actuel : le président Philippe Germond, et les deux directeurs délégués, Eric Guilhou et Wilbert Kieboom. En contrepartie, Centaurus et Pardus ont obtenu la révocation du président du conseil de surveillance, Didier Cherpitel. Le nouveau conseil de surveillance sera présidé par Jean-Philippe Thierry, p-dg du groupe d'assurances AGF (Groupe Allianz), dont il doit abandonner la direction générale en septembre.
Outre Jean-Philippe Thierry, ce conseil sera également composé de deux représentants des fonds, Benoît d'Angelin et Behdad Alizadeh, ainsi que de quatre candidats indépendants : Jean-François Cirelli, p-dg de Gaz de France, René Abate, ancien président du Boston Consulting Group, Colette Neuville, présidente de l'Adam (Association de défense des actionnaires minoritaires) et Michel Combes, p-dg de TDF, qui présidera également le comité stratégique.
Les deux fonds activistes ont donc obtenu gain de cause. Mais l'arrivée de PAI Partners sème le doute. A eux trois, Pardus/Centaurus et PAI Partners détiennent 41% d'Atos et PAI Partners avait déjà fait partie des candidats à la reprise de la SSII.
Pour autant, si PAI Partners réclame désormais une représentation au conseil de surveillance, il a précisé à nouveau ce vendredi ne pas vouloir prendre le contrôle de la société mais accompagner le plan de transformation d'Atos. « Sauf modifications significatives de la situation de la société ou de son environnement », il n'entend pas « agir ni envisager d'agir de concert avec un tiers »,explique le fonds.
Selon une source proche du dossier citée par Reuters, « Le mouvement de PAI ne peut être que bien ressenti par la direction d'Atos. Cela traduit un rééquilibrage au sein de l'actionnariat et du conseil de surveillance ».
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