Philippe Pinault, Talkspirit : « Sur la souveraineté numérique, il faut passer des paroles aux actes »
Publié par Philippe Leroy le | Mis à jour le
{SILICON TV} - Déclaré « non conforme » par le Directeur Interministériel du numérique, Microsoft 365 reste pourtant le premier choix des DSI sur le segment des applications bureautiques. Huit éditeurs de logiciels français affirment disposer d'une alternative solide, opérationnelle et souveraine. Rencontre avec leur porte-parole, Philippe Pinault, CEO de Talkspirit.
«La souveraineté est au coeur de la campagne présidentielle et le numérique n'échappe pas au débat lancé depuis bien longtemps par les acteurs de la filière cybersécurité, notamment via les actions de Hexatrust.
En octobre 2021, le président Macron, désormais candidat à un second mandat, soulignait le
« retard » pris par le cloud souverain. Un constat qui a fait réagir 8 acteurs français - Atolia, Jalios, Jamespot, Netframe, Talkspirit, Twake, Whaller et WIMI - de la filière « Digital Workplace ».
Revendiquant plus de 3 millions d'utilisateurs,, ils affirment être aujourd'hui une alternative à la hauteur de la solution de Microsoft. Circonstance favorable, l'État a participé à leur développement technologique, notamment avec l'aide de la DGE et de la BPI (Plan d'Investissement d'Avenir, JEI, Crédit d'Impôt Recherche...).
« Cela fait bientôt un an que l'on entend des discours sur l'importance de créer un cloud souverain. Il faut désormais passer aux actes. » explique Philippe Pinault, porte parole et CEO de Talkspirit.
Si les candidats à l'élection présidentielle se sont prononcés majoritairement pour le développement d' une souveraineté numérique aux côtés des entreprises françaises, les acteurs de la filière demande un engagement concret : "Plus que des financements, nous sommes prêts pour servir les organisations qui souhaitent se développer sur une infrastructure souveraine!"
Invité sur le plateau de Silicon.fr, Philippe Pinault, CEO de Talkspirit et porte parole du collectif des huit éditeurs répond aux questions suivantes :
> Que s'est-il passé depuis « l'appel des 8 » lancé en octobre 2021 ?
> Que demande concrètement ces 8 acteurs : un Small Business Act à la française ?
> Que répondre aux arguments qui associent souveraineté et coût des solution plus élevé ?
> L'accumulation des initiatives ( Hexatrust, IT50plus, etc) sur la souveraineté technologique ne nuit-elle pas à l'efficacité de la démarche ?
* Interview réalisée en février 2022