Plus de 3000 communes engagées dans la fibre optique d'ici 5 ans en France
En matière de très haut débit, l'Europe est en retard par rapport à l'Amérique du Nord et l'Asie, selon le nouveau rapport de l'Idate. Et la France ne fait pas exception. La faute aux investissements pharamineux nécessaires au déploiement des réseaux optiques et à une offre haut débit, ADSL notamment, largement accessible (bien qu'incomplète dans certaines zones). Mais ça va changer, promettent les dirigeants français.
Hier, mercredi 27 avril, Bruno Lemaire, ministre de l'Aménagement du territoire, Eric Besson, son homologue chargé de l'Economie numérique, et René Ricol, le commissaire général à l'investissement, ont présenté les intentions de déploiement des réseaux en fibre optique des principaux opérateurs en France. Rappelons que le gouvernement vise la couverture totale du pays en très haut débit pour 2025 et 70 % dans 10 ans. Une couverture qui passera à la fois par la conquête du marché par les opérateurs privés et la mobilisation des collectivités locales pour palier l'absence d'initiatives privées comme le prévoit le plan présenté en juin dernier par François Fillon.
Côtés opérateurs, France-Telecom-Orange, SFR et Free ont annoncé leur intention de déployer, d'ici 5 ans, leurs réseaux optiques dans 3.415 communes (dont les 148 villes françaises les plus denses). Ce qui ne couvrirait que 57 % de la population française. Dans les fait, Orange vise à lui seul les 10 millions de foyers raccordés pour 2015. Le reste du territoire devra être pris en charge par les collectivités locales.
Celles-ci pourront ainsi s'appuyer sur la carte ainsi présentée pour élaborer leurs stratégies de déploiement, dans les zones non couvertes essentiellement. Mais pour bénéficier des aides de l'Etat prévue dans le cadre du Grand emrunt (dont 900 millions d'euros pour les réseaux d'initiative publique), les collectivités devront se plier à quelques conditions. Ainsi, les projets devront être déployés à l'échelle départementale au minimum et complémentaires à ceux des opérateurs privés (l'objectif étant d'éviter les redondances des initiatives publiques et privées).
Les premiers territoires intéressés pourront déposer leurs dossiers à partir de juin prochain. L'Etat entend subventionner entre 33 % et 45 % le coût de déploiement dans la limite de 200 à 350 euros par prise optique, selon La Tribune (28/04). Par ailleurs, une enveloppe de 1 milliard d'euros sera proposée pour « renforcer la capacité d'investissement des opérateurs », note le communiqué. Notamment les opérateurs privés choisis comme délégataires pour le déploiement des réseaux d'initiative publique. Ils bénéficieront d'un label gouvernemental pour peu qu'ils s'engagent sur la rapidité et l'homogénéité de leur déploiement.
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