Qualité des réseaux mobiles : Orange en tête, SFR et Bouygues ex aequo, Free en queue
Il fut un temps où la France comptait 3 opérateurs et attendait la communication de l'Arcep (ART à l'époque) sur la qualité des réseaux mobiles. Un exercice où tous les opérateurs se targuaient d'être arrivés en tête. Aujourd'hui, cette pantalonnade est terminée et le classement 2015 du régulateur des télécoms montre de réelles différences entre les réseaux des 4 opérateurs.
L'Arcep a donc mené une batterie de tests (160 000 mesures), pour analyser 210 indicateurs qui représentent une large diversité de situations (usage à l'extérieur, à l'intérieur, en voiture, en train, dans les agglomérations de plus de 10 000 habitants, dans les communes rurales.) et de services (téléphonie, SMS, transfert de données, web et vidéo). Les mesures ont porté sur les réseaux 2G, 3G et 4G.
Bis Repetita par rapport à 2014
Les résultats de ces analyses montrent que le classement de 2014 reste figé en 2015. En tête, Orange rafle les meilleures notes avec 153 indicateurs au-dessus de la moyenne. L'opérateur s'est empressé de communiquer sur sa position de leader, en rappelant qu'en 2014 le groupe avait consacré 14,5% de ses revenus aux investissements dont 58% dans les réseaux.
En seconde position, Bouygues Telecom et SFR sont au coude à coude avec un léger avantage pour le premier (52 indicateurs contre 42 indicateurs). On notera par exemple la première place de SFR sur la navigation web sur les autoroutes. Cette proximité de résultats peut s'expliquer dans certains cas par l'accord de mutualisation des infrastructures 3G.
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Enfin en dernière position, Free mobile continue le déploiement de son réseau 3G/4G et ne revendique donc que 9 indicateurs au-dessus de la moyenne. Par ailleurs, il continue de bénéficier de l'accord d'itinérance avec Orange.
Réseaux des champs et réseaux des villes
Le régulateur montre dans son enquête les différences de qualité de réseaux en fonction des territoires. Le taux pour un appel parfait passe de 84% de réussite en campagne à 94% en zone dense. Sur les débits descendants, l'écart est plus flagrant : 6,1 Mbit/s en zone rurale contre 21,6 Mbit/s dans les grandes villes.
Des efforts vont être menés pour éliminer les zones blanches. Le gouvernement a demandé aux opérateurs que l'ensemble du territoire habité ou fréquenté serait couvert en 2G d'ici à la fin 2016. De même, les 4 opérateurs devront élargir leur couverture 3G afin d'apporter l'Internet mobile sur 2?200 communes qui en sont toujours dépourvues sur les 3?600 identifiées en 2010. Ils ont jusqu'à la mi-2017 pour s'acquitter de leurs obligations.
Par contre, la 4G est un réel accélérateur de débit dans toutes les configurations. En zone rurale, le débit est multiplié par 1,5; 1,7 dans les petites agglomérations et 2,5 dans les grandes villes. Des débits qui sont en constante progression, rappelle le régulateur sur un graphique. De même la qualité des appels vocaux demeure à un haut niveau.
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