Quantum et ADIC: la fusion idéale ou presque?
La fusion des deux entreprises s'opère dans de bonne conditions. Elle a avancé à grands pas. Un premier aperçu de la future gamme « unifiée » des produits -disques ou bandes- a été présenté à Paris, lors de la visite de Kevin Honeycutt, vice-président des ventes et du marketing à l'international (un ex-ADIC)
Tout d'abord, pour se donner du baume au coeur, les dirigeants de la nouvelle entité soulignent que les tendances « marché » sont bonnes. Selon le Gartner Group, la croissance moyenne annuelle des systèmes de stockage sur bande est de 4,1% entre 2005 et 2009. Ce créneau pèse environ 7,9 milliards de dollars, soit une part très visible des 46 milliards du marché total, mondial, des solutions de stockages.
En outre, dans les solutions d'automates à bande (« tape automation » ), Quantum occupe encore la première place avec 32% du marché, devant Sun/StorageTek (24%), IBM (21%), Overland (10%) et divers (13%).
Côté ressources humaines, la consolidation paraît se dérouler idéalement. Sur les 3.100 personnes que comptaient les deux entreprises réunies, 200 à 300 seulement auront quitté la place. Ainsi, en France ce sont 50 personnes qui constituent désormais la filiale, à Neuilly dans les locaux d'ADIC, sous la responsabilité de Frédéric Saldes, directeur commercial France Benelux et de Fabrice Gourlay, directeur avant-vente EMEA. Sur le terrain, la synergie s'opère bien: « Notre vitesse d'intégration est très rapide et effficace« , souligne Kevin Honeycutt.
S'agissant des gammes de produits, le tableau dressé ce 16 novembre est un peu moins clair. Le recouvrement de certains produits ne peut échapper à l'examen. Certes, dans les systèmes automatisés, ADIC occupe mieux le terrain en haut de gamme (Scalar 10000, i2000 et i500) par rapport à Quantum (PX720 comparativement en retrait), qui, en revanche, tient bien son rang en entrée de gamme (avec le SuperLoaderet ou le PX502, notamment).
Pressés de questions, les dirigeants ont fini par faire savoir que Quantum va restructurer sa gamme. Un haut de gamme, visant à répondre, entre autres marchés, à celui émergent de la déduplication des données, va s'imposer ( » jusqu'à 120 ou 130 tera-octets »). Quantum dispose d'une technique brevetée par ADIC, dite « blocklets » qui permet d'optimiser la déduplication à partir de blocs de données de taille variable (en utilisant les « frontières naturelles des données » et en trouvant les éléments répétés).
Par ailleurs, Quantum met l'emphase sur le logiciel StorNext (gestion du cycle de vie, archivage à plusieurs niveaux.partagé sur le SAN, avec possibilité de tickets de refacturation), et également StorageCare Guardian, « combinaison d'éléments embarqués dans la gamme de produits (iPlatform)« , avec possibilité de mutualiser les ressources librairies, mais aussi de procéder à des diagnostics pro-actifs.
D'ici quelques semaines, une nouvelle panoplie ADIC-Quantum sera présentée, avec des modèles convergents, en « synergie » dont la sortie s'échelonnera jusqu'à mi-2007.
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Le disque continue de grignoter du terrain, mais ADIC, qui a consolidé sa valeur ajoutée dans les librairies de bandes, montre que ce marché reste soutenu (cf. par exemple, les choix opérés dans les plans de reprise d'activité après sinistre; seules 3% des grandes entreprises feraient le choix du disque face à la bande magnétique: source rapport Freeman).
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