R&D : Samsung prend ses aises dans la Valley
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Le Sud coréen va étendre sa présence sur la Silicon Valley avec un centre de R&D Samsung Electronics et son siège des ventes Information Systems.
Plus de 100 000 m², telle sera la surface du futur centre de R&D Samsung Electronics que le Sud coréen Samsung va construire au nord de San Jose, à proximité de l'US 101 (l'artère autoroutière qui traverse la Valley) sur la Silicon Valley.
Il sera accompagné d'un ensemble de 36 000 m2 de bureaux pour accueillir le siège de Samsung Information Systems en Amérique.
10 étages dédiés à la R&D
Les activités de Samsung dans les semiconducteurs et les écrans aux États-Unis et plus généralement en Amérique vont bénéficier d'un écrin à la mesure de leurs ambitions. Le regroupement des équipes développement américaines sur un lieu unique et sur 10 étages devrait « encourager les interactions entre les équipes (.) et favoriser les connexions entre les communautés ».
Cette nouvelle implantation est dédiée aux semiconducteurs, mais pourrait également favoriser les développements logiciels, en particulier autour d'Android. Entre Google et les multiples start-ups qui participent aux développements sur le système d'exploitation mobile, Samsung devrait trouver matière pour créer ses équipes de développement avec des personnalités actives en ce domaine.
Quel futur pour la Valley ?
Le choix de Samsung relance également les débats autour de la Silicon Valley. Au moment où de nombreux acteurs des IT se disent prêts à investir dans de nouvelles localisations loin de la Valley, le Coréen est venu rappeler avec à propos l'attrait de la région sis au sud de San Francisco. Qui affiche une concentration à la fois de cerveaux et de technologies incomparable.
Samsung qui profite également des incitations financières et fiscales que lui ont réservées l'État de Californie, ce dont le gouverneur Jerry Brown ne s'est pas caché, et la municipalité de San Jose. Sans oublier le vivier des milliers d'entreprises technologiques qui pourraient profiter de cette nouvelle implantation, aux côtés de Apple, Google, HP, Intel ou Oracle, très actifs pour repérer et séduire les jeunes pousses à fort potentiel pour leur business.
La barre du recrutement.
Le Coréen devra cependant affronter une difficulté majeure : séduire les talents américains qui ne souhaitent pas prendre le risque de se faire piéger dans une entreprise asiatique - dont certaines pratiques sont loin d'avoir la cote ! - même implantée dans la Valley, ce qui n'est pas toujours considéré comme valorisant sur un CV.
Mais tout le monde n'est pas Samsung, le seul géant capable aujourd'hui de faire de l'ombre à une certaine pomme !