SFR : plus de la moitié des téléphones vendus sont 4G
Alors que son départ est évoqué (selon nos confrères d'ITespresso.fr), le PDG de SFR, Stéphane Roussel, est revenu, en début de mois, sur la stratégie 4G de l'opérateur. Dans un entretien accordé à MeridienMAG, le dirigeant avoue son étonnement face à l'engouement que rencontrent les offres 4G de SFR.
« Cela va au-delà de nos espérances en terme de gigas consommés. [.] Les entreprises notamment font valoir des gains au niveau de la rapidité et de la quantité », souligne Stéphane Roussel qui ajoute avoir vendu 185.000 téléphones compatibles 4G, soit 55% des ventes depuis le lancement des premières offres à très haut débit mobile en novembre 2012. Et une satisfaction client favorable globalement.
Des milliers d'utilisateurs 4G
Le PDG évoque aussi son avance sur le marché de la 4G face à son concurrent Orange. Il revendique des milliers d'utilisateurs, particuliers comme entreprises, alors qu'« Orange doit en avoir 200 au maximum ». Une situation qui pourrait bien changer rapidement. Publiée le 2 avril dernier, l'interview a été réalisée avant l'annonce du lancement de la 4G par Orange, aux particuliers et entreprises, dans une cinquantaine de villes quand SFR en revendique sept à ce jour.
Si 20% des utilisateurs constituent le marché de l'entrée de gamme sans engagement sur lequel SFR revendique « plus d'un million de clients aujourd'hui » aux forfaits Red, la 4G, avec la 3G+ et le Dual Carrier à 42 Mbit/s, constituent « les offres enrichies qui s'adressent à 80% du marché ». Un segment sur lequel seuls SFR et Orange sont présents, souligne-t-il. Aujourd'hui du moins.
Attaquer le refarming de Bouygues
Car Bouygues Telecom devrait lancer son offre 4G au 1er octobre prochain sur son réseau 2G sur 40% de la population (quand Orange évoque un taux de couverture 4G de 30% d'ici la fin de l'année).
Sur ce point, SFR se réserve néanmoins le droit d'attaquer auprès du Conseil d'État l'autorisation accordée à Bouygues Telecom par le régulateur d'exploiter les fréquences 1800 MHz pour la 4G. « Car il y manifestement un déni de justice au niveau des enchères », justifie Stéphane Roussel en référence aux 3,6 milliards d'euros déboursés par l'ensemble des opérateurs pour acquérir les «?fréquences 4G?» 800 et 2600 MHz.
Deux prochaines années difficiles
Si Stéphane Roussel se montre optimise à moyen terme pour l'industrie, il s'attend à deux prochaines années difficiles en France. Surtout si Free Mobile entend proposer « quelque chose de nouveau et de révolutionnaire » dans la 4G, selon les propos que Xavier Niel a tenus ce lundi matin au micro d'Europe?1.
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