Suicides à France Télécom: les mobilités de postes sont suspendues
L'entretien avec le ministre du Travail, Xavier Darcos, s'est tenu hier, comme annoncé ce 13 septembre. Didier Lombard, p-dg de France Télécom doit revoir ses négociations avec les syndicats de l'opérateur, notamment à propos des déplacements et reclassements des personnels -suscitant des situations de stress manifestes.
Après le 23è suicide intervenu vendredi dernier, 11 septembre à Paris (une jeune femme de 32 ans s'est défenestrée d'un immeuble du XVIIè arrondissement), on a appris hier qu'une salariée a tenté de se donner la mort en absorbant une surdose de barbituriques).
La principale mesure annoncée concerne précisément le plan de mobilité géographique et professionnelle: il est suspendu.
Selon le communiqué publié, le ministre a demandé aux dirigeants de France Télécom (dont l'Etat est actionnaire principal à hauteur de 27%) de faire preuve d'une « vigilance accrue » et de « prendre la mesure du problème ». Il est notamment demandé à la direction de l'opérateur national d'assurer « une meilleure prise en compte de la situation personnelle dans l'organisation du travail, à l'image d'autres accords qui ont été signés dans d'autres grandes entreprises» (cf. EDF, la Poste.)
Le quotidien Les Echos relève que le ministre a pointé l'absence de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC), dont l'accord n'a jamais été signé. Un tel accord « doit permettre aux salariés d'avoir de la visibilité sur leur évolution professionnelle » , a estimé Xavier Darcos.
Parmi les mesures prises s'inscrit le déploiement dans le groupe d'une quinzaine de médecins du travail supplémentaires, la mise à disposition d'un numéro vert et confidentiel pour accueillir tout appel de détresse. D'autres mesures complémentaires vont être étudiées.
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