Symantec conserve la première place sur la sauvegarde
Lorsque Symantec a sorti voici un an la nouvelle version de sa solution de sauvegarde Backup Exec 11d, l'éditeur a marqué une rupture technologique en proposant aux entreprises moyennes ou décentralisées des fonctionnalités jusque là réservées aux environnements autrement plus importants.
Ce choix d'élever sa solution est bien évidemment dicté par la volonté pour Symantec de conserver sa place de leader - selon Gartner, la part de marché de NetBackup en 2005 était de 29 %, suivi par Backup Exec, toujours de Symantec, avec 20 %, puis par IBM et CA - mais aussi par l'évolution sensible de la demande et du paysage des entreprises.
Microsoft a bien tenté de se faire une place avec Data Protection Manager, mais comme nous le rappelle Symantec, la solution est un flop, « même s'il nous faut continuer de craindre Microsoft, car ils ont les moyens de faire des bêtises et les moyens d'attendre. »
Quant aux autres concurrents de la solution, ils proposent des produits qui restent chers et ont peu évolué ces dernières années. La version 11d de Backup Exec a en revanche apporté des nouveautés sensible, comme le support de plus de bases de données ou de l'inévitable Microsoft Exchange.
« Le nouveau Backup Exec 11d est devenu un produit de 'recovery' (recouvrement) et non plus seulement de 'backup' (sauvegarde). C'est un changement culturel car la sauvegarde reste traditionnellement très contraignante, qui nécessite d'être régulière et de réaliser des essais de restauration, ce que moins d'une entreprise sur dix pratique. »
« C'est pourquoi nous avons adopté une démarche plus orientée vers la restauration et le recouvrement. Certes, les désastres naturels ne représentent que 3 % des problèmes, mais il faut aussi compter sur les pannes matérielles (40 %) et surtout sur l'utilisateur ! C'est pourquoi au quotidien notre focus est désormais sur le recovery. »
Premier objectif atteint, restaurer à partir d'une simple sauvegarde soit une base Exchange, soit une boîte aux lettres, soit un simple mail. Pour cela, il n'est désormais plus nécessaire de sauvegarder boîte à boîte.
Second objectif, sauvegarder en continu avec un point de recouvrement (snapshot) qui peut être paramètré jusqu'au quart d'heure. « Nous simplifions ainsi la sauvegarde. Par exemple, un client qui avait besoin de 30 heures pour sauvegarder sa messagerie boîte par boîte, et se trouvait ainsi dans l'impossibilité de réaliser une sauvegarde quotidienne, n'a plus besoin que de trois heures pour sauvegarder la totalité. Et nous avons porté cette fonctionnalité sur SharePoint. »
Troisième objectif, la capacité de restaurer au niveau de l'utilisateur sur l'arbre d'Active Directory. « C'est une demande forte de la part de nos clients, mais cela demande une grande confiance et surtout une grande compétence, car il faut se méfier de ces fonctionnalités trop avancées. »
Quatrième objectif atteint, l'encryptage des données.
Enfin, cinquième objectif, élargir de support de l'application. Sur ce plan, Symantec annonce le support du 64 bits, l'amélioration du support de DB2 for Windows, du Mac, de Novell Suse Linux, d'IPV6, d'Unix.
« Avec cette dernière version de NetBackup, nous mettons en place la protection du contenu en un clic et nous comblons un trou pour nos clients PME tout en répondant à leurs attentes de prix, de performance et de facilité d'utilisation. Et nous avons mis l'accent sur l'administration centralisée des sauvegardes, ce qui explique le succès énorme que nous rencontrons depuis 2005. »
« Mais notre mission première reste de sensibiliser et d'évangéliser en continu notre réseau. Lorsque l'on vend un serveur, on devrait systématiquement s'interroger sur la façon de sauvegarder. »
Sur 100 serveurs Windows vendus, 20 sont protégés par Symantec, ce qui représente environ 50 % du marché. Mais 60 ne sont pas protégés ! Même si certains serveurs frontaux n'ont pas à être protégés, le marché du backup est encore très loin d'être saturé.
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