Time Warner cède Warner Music pour 2,6 milliards
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Un groupe d'investisseurs conduit par Edgar Bronfman Jr emporte Warner Music pour 2,6 milliards de dollars
A défaut de céder AOL, c'est Warner Music qui va participer au désendettement de Time Warner à hauteur de 2,6 milliards de dollars. Edgar Bronfman Jr, à la tête d'un groupe d'investisseurs, a été retenu au détriment du britannique EMI.
Si Edgar Bronfman a été préféré à EMI, c'est à la fois par intérêt, le groupe d'investisseurs reprend l'intégralité des activités de l'éditeur musical, mais aussi par souci politique: Time Warner espère en effet éviter la condamnation des autorités de la concurrence en renonçant à un mariage qui aurait pu le placer en position de « trust ». La saga musicale Bronfman Avec ce rachat, la famille Bronfman signe son retour dans le monde musical, et entend mettre fin à l'expérience malheureuse de Vivendi Universal. Sous la houlette d'Edgar Bronfman, la famille a transformé le groupe de boissons Seagram en industriel de la musique, avec l'acquisition de MCA en 1995, qui devient Universal, puis de Polygram en 1998. Emporté par l'effet spéculatif des valeurs télécoms, Internet et médias, Universal est cédé à Vivendi, histoire de créer l'un des tout premiers groupes médias. La suite est moins reluisante. La fortune Bronfman a fondu avec l'implosion de la bulle spéculative et la chute de l'empire de J.M. Messier. La tentative de reprise du pôle Entertainment de VU a échoué face à General Electric Quel avenir pour Warner Music ? Warner Music est le quatrième éditeur mondial de disques, derrière Universal Music, Sony Music et EMI. Ses labels Warner Bros, Atlantic, Elektra, Rhino et Word, lui valent 11,9% de part de marché pour un chiffre d'affaires de 4,2 milliards de dollars. Mais que pèsera le groupe face aux méga-fusions qui se préparent dans l'industrie de disque ? Sony Music et l'allemand BMG se rapprochent, Universal Music pourrait être cédé afin de réduire l'endettement de VU. La famille Bronfman et ses investisseurs disposeront-ils des moyens de participer ou de résister aux mouvements de fusions ?