USA : les opérateurs vont-ils payer pour les dérives de la NSA ?
L'affaire des écoutes des communications téléphoniques par la NSA (
National Security Agency) n'a pas fini de faire des vagues au pays de l'Oncle Sam? Rappelons que depuis les attentats de septembre 2001, cette agence gouvernementale a été autorisée par l'administration Bush, mais en dehors de tout cadre légal, à collecter les informations liées aux appels téléphoniques et aux e-mails expédiés par les clients des opérateurs télécoms américains. Remis au grand jour par le quotidien USA Today, les écoutes de la NSA font aujourd'hui l'objet d'un d'énorme battage médiatique de l'autre côté de l'Atlantique, même s'il ne s'agit que de la révélation d'un secret de polichinelle (lire notre article). Mais cette affaire prend aujourd'hui une nouvelle tournure. S'appuyant sur les lois du secteur des télécoms, une plainte fédérale a été déposée au nom des clients de Verizon Communications, avec à l'appui la réclamation de 50 milliards de dollars de dommages et intérêts ! Les opérateurs télécoms américains qui ont collaboré avec la NSA et lui ont fourni les listes d'appels de leurs clients font l'objet de la même procédure. Sont donc touchés Verizon Communications, mais aussi AT&T et BellSouth. Le New York Times, évoquant l'affaire, estime qu'au travers des lois sur les télécoms, les opérateurs pourraient être condamnés à débourser un minimum de 1000 dollars par client espionné. Si l'affaire des écoutes de la NSA fait aux États-Unis l'objet d'un consensus politique surfant sur la paranoïa américaine pour justifier les dérives du pouvoir en place, les consommateurs pourraient bien reprendre l'affaire qui n'a décidément pas fini de faire des vagues?
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