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Un départ, et des 'anciens' de Lucent s'interrogent publiquement

Publié par Pierre Mangin le - mis à jour à

Une association d'anciens collaborateurs, retraités ou créateurs d'entreprises, pose toute une série de questions sur la situation financière du géant, ex-AT&T.

Nouveau départ à la tête du groupe Lucent: le numéro deux, Bob Holder, qui occupait ces fonctions depuis octobre 2001, vient d'être remercié, ce 25 avril. En parallèle, un groupe d'anciens collaborateurs, retraités ou créateurs de start-ups précédemment salariés du groupe, a décidé de poser publiquement un ensemble de questions sur les orientations financières de l'entreprise. Il est vrai que l'équipementier subit encore de plein fouet la crise des investissements télécoms: il lui faut sortir de 12 trimestres déficitaires consécutifs.

Ken Raschke, président de la LRO (Lucent Retirees Organization) créée il y a quelques mois, dirigeait une usine d'équipement télécoms (At&T Network Systems) en Caroline du Nord, jusqu'en 1989. Lobbying sur les normes puis défense des pensions. Un des objectifs de l'association, à l'origine, était d'aider Lucent à promouvoir la cause de certains groupes de normalisation auprès des instances professionnelles (lobbying.). Puis, lorsque la compagnie a commencé à diminuer ses dividendes à ses anciens cadres et actionnaires, tout en maintenant des salaires très élevés en faveur de ses dirigeants, le ton a changé. L'association veut aujourd'hui se mêler des décisions stratégiques et politiques. Le déclencheur récent a été l'annulation, en février dernier, d'un bonus aux anciens salariés (spousal death benefit). Limité aux cadres dirigeants d'avant 1998, il s'agissait d'une rallonge d'un an de salaire (à compter de la date de départ de l'entreprise). Le mois dernier, ils ont obtenu une rencontre, au siège de la compagnie dans le New Jersey, avec Patricia Russo, p-dg, et Henry Schacht, ex directeur général. Ces derniers ont déclaré qu'ils allaient considérer leurs propositions ou suggestions, comme leur implication dans certaines décisions financières. Mais aucune promesse ferme. Cette association parviendra-t-elle à faire bouger les choses? Rien n'est mois sûr. Pour l'heure, elle a décidé de rejoindre une autre association (National Retiree Legislative Network) qui fédère des groupes d'anciens dirigeants d'IBM, de Qwest Communications, de Verizon Communications, notamment.

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