WiMax : seulement quelques milliers d'abonnés en France
Où en est le WiMax en France ? En juillet 2006, un cap important était passé avec la distribution de licences régionales dans la bande 3,4-3,6 GHz. Depuis, les choses avancent lentement, surtout, les opérateurs détenteurs de ces licences débutent un Monopoly du WiMax, s'échangeant ou se vendant les précieux sésames. Ainsi on compte aujourd'hui 19 titulaires dont 14 collectivités et 5 opérateurs contre 10 titulaires d'origine (6 Conseils Régionaux et 4 opérateurs).
Cet été, comme prévu, l'Arcep, le régulateur des télécoms, a mené sa petite enquête afin de vérifier l'avancée des travaux. Malgré le doublement des acteurs, le bilan est assez maigre. L'Autorité a recensé plus de 500 sites opérationnels, des offres commerciales et seulement « plusieurs milliers de clients particuliers et entreprises raccordés ».
Et de constater que « les déploiements sont encore relativement modestes et restent aujourd'hui inférieurs aux engagements pris par les titulaires dans leurs autorisations ».
Conséquence : l'Arcep met sous surveillance les titulaires d'autorisation(s) et entend organiser le suivi de l'avancement de leurs déploiements.
Le régulateur précise que « les situations varient selon les zones géographiques et les titulaires : si certains ont rempli leurs obligations, d'autres n'ont pas encore ou à peine débuté leurs déploiements. Globalement, 16 régions bénéficient de déploiements de premiers sites et environ un département sur 4 bénéficie d'une offre de service ».
Rappelons que les licences WiMax régionales sont « pensées » en tant qu'alternative à l'ADSL fixe dans les zones grises ou blanches. La haute-portée de cette technologie sans-fil permet de couvrir une large zone d'habitations.
L'Arcep voit plusieurs raisons à ce démarrage poussif. Ces attributions sont intervenues, technologiquement parlant, trop tôt. « Les premiers déploiements utilisent les technologies WiMAX 802.16d et 802.16e (.).Au niveau mondial, les acteurs du marché se sont orientés vers la version de la technologie WiMAX 802.16e. Arrivée dans un calendrier décalé, (elle) permet des économies d'échelle au niveau mondial. Le démarrage modeste des déploiements s'explique donc en partie par le retard industriel et la maturité insuffisante des équipements à la norme WiMAX 802.16e »,observe le régulateur.
En effet, le manque de composants dédiés freine les ambitions. Dans la mobilité, on attend toujours les puces WiMax du côté d'Intel. « Cette disponibilité est elle même fortement dépendante de l'existence d'un marché au niveau mondial que les projets en France ne peuvent à eux seuls constituer », regrette l'Arcep.
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Pourtant, l'Autorité a observé l'émergence de projets pour des services haut débit nomades, notamment en zone dense. Mais ce modèle « devra cependant trouver sa place entre les technologies du haut débit fixe et du haut débit mobile » comme la 3G/3G+ qui se pose en concurrent frontal du WiMax mobile.
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