Yahoo : Carl Icahn ne ferait pas l'unanimité
On le sait, le raider Carl Icahn cherche à relancer les négociations entre Yahoo et Microsoft. Il semble que le dirigeant batte la campagne pour que l'assemblée générale annuelle de la société, le 1er août, nomme au conseil d'administration une équipe de son choix.
Pour autant, ce week-end, le troisième plus grand investisseur de Yahoo s'est déclaré « entre deux maux » au sujet d'un éventuel changement à la tête de l'exécutif. Robert Hagstrom, gérant de portefeuille pour Legg Mason Capital Management voit ainsi simplement les choses : « Ilme faut un plan B. Si on congédie Jerry (Yang), qui va-t-on mettre à la place ? «
Cette déclaration fait suite à bien d'autres de la part des investisseurs institutionnels du moteur de recherche. Ils sont donc plusieurs à se demander quoi faire ce 1er août.
Principale pierre d'achoppement, l'évaluation du titre Yahoo en Bourse. Sous-côtée selon certains, l'action est au centre des préoccupations de ses dirigeants. Jason Yee, gérant de portefeuille de Janus Capital Group (14e investisseur institutionnel) a déclaré : « Nous pensons que les actifs sont sous-évalués au prix actuel du marché et nous allons oeuvrer pour tenter d'encourager le groupe, et le conseil d'administration à réaliser la valeur que nous sentons« .
Rappelons néanmoins que le fonds spéculatif et activiste Third Point a apporté son soutien l'offensive de Icahn et a acquis plus de quatre millions de titres du groupe internet depuis fin mars, ce qui porte sa participation à environ 0,35% du capital.
De son côté, le magnat texan de l'énergie T. Boone Pickens a acquis dix millions d'actions, représentant environ 0,75% du capital de Yahoo, et a indiqué, lors d'un entretien mardi à la chaîne d'information financière CNBC, qu'il accompagnerait Carl Icahn dans sa démarche.
Le milliardaire est également soutenu par le fonds d'investissement Paulson & Co, qui contrôle 3,7% du capital de Yahoo.
De son côté Caril Icahn possède 59 millions d'actions Yahoo, soit environ 4,3% du capital, et il a demandé aux autorités antitrust l'autorisation d'en acquérir jusqu'à 2,5 milliards de dollars (environ 1,6 milliard d'euros)
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Après le mariage annulé avec Microsoft, c'est donc une guerre de positions qui semble se dessiner de l'intérieur, chez les dirigeants de Yahoo.
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