Nokia Siemens alimente ses stations radios à l'hydrogène
L'ouragan Sandy (et ses prédécesseurs) aurait-il inspiré Nokia Siemens Networks ? L'équipementier germano-finlandais annonce vouloir équiper ses stations radio d'un système pour permettre aux réseaux mobiles de continuer à fonctionner même lorsqu'ils ne sont plus alimentés par le réseau électrique. Autrement dit, en cas de « black-out » souvent provoqué par les catastrophes naturelles.
Maintenir le réseau
« Les réseaux mobiles peuvent être vitaux en cas de catastrophes naturelles, et les pannes de courant rendent difficiles les autres formes de communication », résume Mark Donaldson, responsable des systèmes énergétiques des réseaux mobiles chez Nokia Siemens. La nécessité d'intégrer des batteries de secours pour palier les coupures électriques s'impose donc à ses yeux : « L'intégration des piles à combustible avec nos stations radio peuvent considérablement accroître la résilience des réseaux mobiles que nous fournissons. »
C'est dans cette optique que l'équipementier fait équipe avec Ballard, une entreprise américaine spécialisée dans la fourniture de solutions énergétiques propres. Ballard propose notamment ElectraGen, des piles à hydrogène ou éthanol, en direction des opérateurs mobiles. « Nos systèmes de piles à combustible fournissent de l'énergie pendant de longues périodes lors des pannes causées par des catastrophes naturelles, souligne Larry Stapleton, vice-président des ventes pour Ballard. La collaboration avec Nokia Siemens Networks nous a permis de tirer parti de notre expertise en intégration de services afin de fournir une solution d'énergie alternative prête à l'emploi pour les réseaux mobiles. »
4500 W pendant 40 heures
Les solutions à base de piles à combustible se distinguent des batteries ordinaires, ou des groupes électrogènes, par leur poids et leur taille notamment ainsi que leur capacité à fournir de l'énergie tant qu'elles restent alimentées par le combustible. La solution codéveloppée par Ballard et Nokia Siemens permet de fournir 4500 W pendant une quarantaine d'heures à partir d'un unique réservoir (mais dont le volume semble néanmoins conséquent selon la photo).
Les deux partenaires soulignent que leur projet a reçu le feu vert du ministère japonais de l'Économie, de l'Industrie et du Commerce et que l'opérateur japonais Docomo en a dressé une évaluation favorable. Un moyen supplémentaire pour Nokia Siemens Networks de se distinguer de la concurrence. Le constructeur, qui se concentre désormais sur le marché mobile, a récemment conquis la 2e place du marché LTE (4G) mondial au troisième trimestre.
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