Noos (Numericable, ex UPC) supprime 792 postes
Le projet de UPC-Noos conduisant à la suppression de 792 postes a été validé à l'unanimité par les membres du Comité d'entreprise. Soit 62 % du personnel, principalement dans les fonctions techniques, administratives et dans les centres d'appel.
Initialement, le plan prévoyait la suppression de 832 emplois sur les 1.341 du cablô-opérateur.
40 postes ont donc été sauvés. Dans un communiqué FO et la CGT dénoncent les méthodes cavalières de la direction.
Cela va se traduire par 420 licenciements secs, « 70% en Ile-de-France et 30% sur le reste de la France », selon FO, qui dénonce cette vision particulière du développement technologique passant par la réduction drastique de la masse salariale.
Annoncé début septembre sans respecter les formes élémentaires du dialogue social, ce deuxième plan de restructuration en quatre ans (630 salariés licenciés en 2002) a été discuté mercredi lors d'une nouvelle et ultime réunion du comité d'entreprise (CE).
Si la CFTC et la CFDT ont rapidement accepté de discuter des mesures d'accompagnement social avant que le CE n'émette un avis, FO et la CGT ont refusé de cautionner un projet mu surtout par des considérations financières, et non économiques comme le soutient la direction.
Ce plan « vise à donner à la société les moyens d'assurer son développement sur les marchés de la télévision payante, de l'internet haut débit et du téléphone en retrouvant des moyens nécessaires au financement de la rénovation de ses réseaux, au lancement de nouveaux produits et au renforcement des actions commerciales », avait ainsi expliqué la direction le 7 septembre.
Le défi de Noos est la migration vers la fibre optique, un enjeu important pour rester compétitif. Cela permettra « à la société d'être plus réactive et innovante », alors que « de nombreuses innovations techniques modifient son environnement »avec le succès de la télévision numérique terrestre (TNT) gratuite, le développement de l'ADSL et la fusion en cours des bouquets satellitaires CanalSat et TPS.
Les deux syndicats maintiennent les fils de la mobilisation. Au moment où se réunissait le CE, une nouvelle manifestation a rassemblé hier plus de 150 salariés.
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