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DeepSeek : tour d'horizon des pays qui interdisent son utilisation

Italie, Australie, Taiwan, Corée du Sud...les interdictions ou les limitations d'usage de DeepSeek se multiplient, mais pas toujours pour les mêmes raisons. Tour d'horizon.

Publié par Philippe Leroy le - mis à jour à
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DeepSeek : tour d'horizon des pays qui interdisent son utilisation

Disponible sur les grandes plateformes de Cloud - AWS, Microsoft Azure et Google Cloud- pour les entreprises, DeepSeek R1 est " IA non grata" dans plusieurs pays.

De l'interdiction totale à la limitation de son utilisation, les restrictions appliquées au chatbot développé par la start-up éponyme basée à Hangzhou présentent quelques différences mais s'appuient sur un tryptique de mesure défensives : la protection des données personnelles, les risques pour la sécurité nationale et ceux liés à la cybersécurité.

L'Italie a été le premier pays à ouvrir une enquête sur DeepSeek et à lui interdire de traiter les données des utilisateurs. Cette décision fait suite à des préoccupations liées à la conformité avec le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Les autorités italiennes craignent que DeepSeek ne collecte et n'utilise les données personnelles des citoyens sans leur consentement , en violation des lois européennes.

Protection des données et cybersécurité

Dans un contexte de tension permanente avec la Chine, Taïwan a interdit l'utilisation de DeepSeek par ses fonctionnaires et dans ses infrastructures critiques, invoquant des risques pour la sécurité nationale. Les autorités taïwanaises craignent que DeepSeek ne soit utilisé pour collecter des informations sensibles, potentiellement exploitables à des fins d'espionnage ou de cyberattaques. Des arguments repris à son compte par le gouvernement australien qui a interdit le LLM en raison de ses préoccupations sur la sécurité des données gouvernementales et le risque d'ingérence étrangère.

A Séoul, plusieurs ministères sud-coréens ont bloqué l'accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs, y compris les PC utilisés par ses militaires. De plus, DeepSeek a été retiré des boutiques d'applications locales, le temps qu'une enquête soit menée sur sa gestion des données des utilisateurs. Selon la PIPC, la commission sud-coréenne chargée de la protection des données personnelles, la startup chinoise « a reconnu certains manquements » concernant le respect de la vie privée.

« En Chine, lorsque le gouvernement demande l'accès aux données des utilisateurs, les entreprises sont légalement tenues de les fournir», précise Youm Heung-youl, enseignant et spécialiste de la sécurité des données à l'université Soonchunhyang en Corée du Sud à l'AFP. Une crainte partagée par Park Seung-chan, professeur d'économie chinoise à l'université sud-coréenne de Yongin qui affirme que DeepSeek R1 est « un coup calculé qui a été préparé avant l'ère Trump, et nous devrions prêter attention aux deuxième et troisième vagues de DeepSeek

La France a posé des questions à DeepSeek

Première économie mondiale de l'IA, les États-Unis ont été les plus déstabilisés par l'irruption des LLM de DeepSeek (R1 et R1-Zero) et leur coût de développement "low cost". Si l'administration Trump, qui soutient ouvertement OpenAI, n'a pas optée pour une interdiction généralisée, une proposition de loi a été présentée pour empêcher l'utilisation de DeepSeek sur les appareils du gouvernement pour des raisons de cybersécurité.

En première ligne sur les dossiers de respect du RGPD, la Cnil a réagi dès le lancement de DeepSeek R1 indiquant son intention d'interroger la startup « afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce système d'IA et les risques en termes de protection des données.»

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