10.000 emplois à la trappe chez Siemens ?
Après HP et IBM (près de 30.000 suppressions de postes à eux deux), l'allemand Siemens annoncerait prochainement un énième nouveau plan social. Le conglomérat ne va pas y aller avec le dos de la cuiller: selon le magazine allemand
Der Spiegel, ce sont 10.000 emplois qui seraient menacés. Cependant, la décision finale ne sera connue qu'après les élections législatives du 18 septembre. Cette information contredit les récentes déclarations du président de Siemens, Klaus Kleinfeld, au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung. Klaus Kleinfeld avait indiqué ne pas prévoir une évolution des effectifs du groupe en Allemagne. Mais son prédécesseur, Heinrich von Pierer - actuel conseil économique de la candidate d'opposition Angela Merkel - avait pour sa part défendu à maintes reprises l'idée que les effectifs de Siemens devraient être proportionnels aux ventes réalisées dans chaque pays. Depuis plusieurs semaines, les rumeurs se font de plus en plus insistantes. Siemens cherche à tailler les coûts au sein de ses branches malades: les mobiles (Com) et les services (SBS). Il y a quelques jours, on apprenait que 3.000 postes de la filiale Com pourraient être supprimés. La filiale Com de Siemens plombe toujours le groupe allemand. Car la cession de l'activité de fabrication de téléphones mobiles au taiwanais BenQ n'est pas encore effective (elle le sera le 1er octobre prochain). Cette division affiche encore et toujours un déficit. Siemens a donc décidé de réorganiser encore une fois cette activité, et notamment la branche commerciale. Le porte-parole de l'entreprise n'a pas donné d'indications sur de possibles suppressions d'emplois. Mais le syndicat IG Metall indique que cette branche pourrait être filialisée d'ici janvier 2006 et entraîner la suppression de 3.000 emplois. Siemens a également annoncé qu'il allait supprimer 340 emplois sur les 2.000 que compte sa principale usine de téléphones portables en Allemagne. Un porte-parole de Siemens a affirmé que ces estimations étaient « beaucoup trop hautes » et qu'il s'agissait d'un « pur hasard » si des décisions concrètes devaient être rendues publiques après le scrutin. En Allemagne, Siemens emploie 164.000 personnes.
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