Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion
Et si vous disiez non à Microsoft ? Google aurait tenté d'en persuader le CISPE... moyennant finance.
Le groupe américain aurait proposé un chèque de 14 M€ addiitionné de licences logicielles pour une valeur de 455 M€ sur cinq ans. AWS aurait déboursé environ 6 M€ pour appuyer la démarche.
Google aurait fait son offre quelques jours avant l'annonce de l'accord entre Microsoft et le CISPE. Objectif : convaincre ce dernier de ne pas retirer la plainte qu'il avait déposée fin 2022 auprès de la Commission européenne.
Le CISPE a finalement retiré cette plainte. La monnaie d'échange proposée par Microsoft était « la meilleure option » pour le secteur du cloud en Europe, affirme-t-il.
En quoi consiste cette monnaie d'échange ? D'une part, en un dédommagement que les estimations chiffrent entre 10 et 20 M€. De l'autre, l'engagement a développer une version d'Azure Stack HCI spécifique aux CSP européens.
Le CISPE ne ferme cependant pas la porte à d'autres moyens de résoudre les problèmes qu'il dénonce. En l'occurrence, des barrières techniques et tarifaires posées à l'utilisation des logiciels Microsoft sur des clouds concurrents. Dans tous les cas, il se laisse le droit de redéposer plainte si nécessaire après un délai de 9 mois.
Les hyperscalers non membres du CISPE sont exclus du deal. AWS l'est aussi, alors même qu'il est membre de l'association. Celle-ci semblait pourtant avoir mis un point d'honneur à ce que l'accord s'applique à tout CSP « opérant en Europe ».
Illustration © VICHIZH - Adobe Stock
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