Action européenne des syndicats d'HP et d'EDS
Union sacrée et front européen contre les nouvelles suppressions d'emplois annoncées chez HP. Ce jeudi, l'ensemble des organisations syndicales du géant informatique appellent à une journée d'action européenne. Objectif : protester contre le projet de suppression de 24.600 postes dans le monde dont 9.330 emplois, notamment chez la filiale EDS fraîchement acquise par HP.
« Avec 22 milliards de dollars de profits accumulés sur les trois derniers exercices, le groupe HP n'est certes pas dans le rouge ! Mais après le rachat cet été du groupe EDS pour 12,9 milliards de dollars, HP restructure, et souhaite se débarrasser des activités qui ne l'intéressent pas », peut on lire dans un communiqué rédigé par l'intersyndical du groupe.
Et de poursuivre, remonté : « Au-delà de cette destruction nette d'emplois, la tentation est grande de niveler par le bas les conditions d'emplois dans l'ensemble du groupe à l'issue de la fusion. Il s'agit bien là de ce qu'il est maintenant convenu d'appeler des « licenciements boursiers » destinés à dégager toujours plus de profits pour les actionnaires de la multinationale. Pas de quoi améliorer l'image de marque d'une société grand public comme HP à quelques semaines de Noël ! ».
Concrètement, des rassemblements auront lieu ce jeudi devant les sites français d'HP (Les Ulis, Grenoble, l'Isle-d'Abeau, Sophia) et d'EDS (Aix en Provence, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Nantes). Des manifestations sont également prévues en Allemagne, Autriche, Suède et Espagne.
Rappelons qu'en France, selon HP, 580 postes vont être supprimés, dont 480 chez EDS et 100 chez HP. Les syndicats s'attendent à des compressions de personnels dans différents secteurs, de l'informatique aux ressources humaines, en passant par les services juridiques ou financiers.
Ce plan coûtera 1,7 milliard de dollars sur les charges du 4è trimestre - ce qui vient s'ajouter aux 13,9 milliards du montant de l'acquisition d'EDS par HP - un prix que la Bourse de Wall Street avait déjà estimé élevé. De son côté, avant son rachat, EDS avait déjà poussé plus de 10.000 salariés à partir en préretraite, transférant massivement ses activités dans des pays à bas coûts salariaux (Chine, Inde, Amérique du Sud).
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