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Alcatel-Lucent et l'Institut Télécom inaugurent leur labo commun

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Ce partenariat public-privé vise à développer les usages multimédias ubiquitaires, c'est-à-dire quelque soit les réseaux ou les terminaux

« Transformer l'innovation en croissance ». Tel est l'objectif annoncé de ce nouveau laboratoire commun inauguré ce mardi par Alcatel-Lucent et l'Institut Télécom de Paris. Car aujourd'hui la R&D doit sortir plus vite des murs des labos. Si dans la passé les nouvelles technologies créaient les usages, aujourd'hui, c'est exactement le contraire : l'usage créé la technologie. C'est dans cet esprit que vont travailler les 64 chercheurs de ce labo virtuel (sans murs) où une entreprise privée et une institution publique collaboreront ensemble. Une approche anglo-saxonne qui peine encore à se développer en France.

« La recherche académique doit être étroitement liée à la recherche industrielle », commente Nathalie Kosciusko-Morizet, la nouvelle secrétaire d'Etat à l'Economie numérique venue inaugurer le labo (et qui a également répondu à nos questions ). « Il s'agit donc de développer des produits et des usages au sein d'un cycle de plus en plus court ».

« Ce programme de recherche commun avec l'Institut Télécom a pour objectif de passer des concepts innovants aux nouvelles applications multimédias. C'est une étape importante de notre stratégie d'innovation ouverte », déclare de son côté Jeong Kim, président d'Alcatel-Lucent Bell labs.« Grâce à ce partenariat étroit avec un industriel de rang mondial, l'Institut Télécom valorise le potentiel scientifique de pointe de ses enseignants-chercheurs au bénéfice d'un développement économique et sociétal fondé sur l'innovation technologique. L'initiative, c'est notre meilleur remède à la crise »ajoute Pascal Faure, président du conseil d'administration de l'Institut Télécom.

Quels seront les objectifs de ce troisième laboratoire commun d'Alcatel-Lucent qui investit 15% de son chiffre d'affaires en R&D ? Les recherches tourneront autour de la notion d'ubimédia dont le but est de rendre possible l'expérience multimédia sans coupure, quels que soient les réseaux et les terminaux. En fait disposer de contenus dans toutes les situations alors que l'individu est à la fois émetteur, récepteur et relais de contenus.

Les activités du laboratoire seront structurées en « actions de recherche » interconnectées. Les 4 premières actions retenues ont donc pour but de :

Développer un modèle de convergence contenus/applications/communautés et proposer des stratégies de navigation sémantique et intelligente au sein de l'univers numérique répondant aux enjeux de sécurité et confidentialité. Augmenter la bande passante interactionnelle afin de permettre une utilisation plus naturelle, plus efficace, plus intuitive du mobile pour interagir avec les personnes, les services et les objets. Offrir une infrastructure permettant, pour chaque usager, un accès personnalisé aux services multimédias, en utilisant au mieux ses propres ressources (terminaux, réseaux, objets communicants.) et/ou les ressources autour de lui. Et enfin, construire de nouveaux « business model » en intégrant l'utilisateur et son environnement dans un processus d'innovation ouverte.

Dans une logique de mise rapide sur le marché des innovations, chaque équipe de chercheurs est chapeautée par un scientifique mais aussi par un responsable opérationnel d'Alcatel-Lucent. Concrètement, il s'agit d'être connecté avec les entités 'affaires' de l'équipementier afin de valider l'aspect commercial d'une innovation. D'ailleurs, au sein des 64 chercheurs de ce labo commun, on trouve des spécialistes de la sémantique, des sciences humaines et sociales.

Les premiers résultats concrets de ce labo commun sont attendus dans un horizon de cinq ans.

A lire : Alcatel-Lucent présente sa vision de l'Internet du futur

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