Altran: au tour du p-dg d'être en garde à vue
Au moins six anciens ou actuels dirigeants du groupe Altran, sont, soit en garde à vue, soit écroués. L'étau se resserre autour de la direction du groupe de conseil en technologie soupçonné par le juge Philippe Courroye de dissimulations et de fraudes comptables entre 2001 et 2002.
Cette fois, le juge est arrivé au sommet de la pyramide. Le p-dg du groupe, Alexis Kniazeff, et Hubert Martigny, co-fondateur de l'entreprise, ont été placés ce lundi matin en garde à vue. Le 8 juillet, le directeur général délégué du groupe, Michel Friedlander, a été mis en examen pour « complicité de diffusion d'informations fausses ou trompeuses » et « présentation de comptes inexacts » avant d'être placé en détention provisoire. Les dernières mises en examen dataient du 30 juin avec les poursuites signifiées à deux anciens dirigeants, Frédéric Bonan, ancien directeur général et Alain Rougagnou, ancien secrétaire général. Il est reproché aux dirigeants du groupe d'avoir falsifié les comptes et le bilan de la société et de ses filiales pour l'exercice 2001 et le premier semestre 2002, alors qu'elles étaient en difficulté. La justice cherche à savoir précisement si des filiales de l'entreprise (notamment Yliad Value) ont reçu l'ordre de faire remonter des comptes améliorés en émettant de « fausses factures à établir ». Ces factures auraient été délivrées sans bon d'engagement pour un montant avoisinant 70 millions d'euros. En clair, Altran aurait émis des fausses factures destinées à masquer le recul de l'activité en 2001-2002. Ce que la société française de conseil en technologies a toujours nié.
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