Best Buy s'offre Napster
Encore un nouveau propriétaire pour Napster dont la vente était imminente. Best Buy le leader américain de la distribution de produits électroniques grand public, annonce ce lundi le rachat de la plate-forme de musique en ligne. Montant de l'opération : 121 millions de dollars en cash.
Il s'agit donc d'un nouvel épisode dans la déjà très longue vie de Napster, premier grand service de téléchargement peer-to-peer qui un temps fit trembler l'Industrie du disque et qu'on annonça mort à différentes reprises.
Petit rappel historique. Jusqu'en 1999, Napster fait le bonheur des adeptes du P2P. Tous les contenus partagés par ses utilisateurs sont disponibles gratuitement, au grand dam des géants de l'industrie du disque qui ne tardent pas répliquer et porter le conflit devant la justice.
Lire aussi : ITSM : un marché désormais défini par l'IA ?
La décision est implacable, Napster doit fermer. Mais la bête a la peau dure. Rachetée en 2002 par le groupe allemand Bertelsmann (l'éditeur de Voici en France), le site renaît en 2003 sous la forme d'une plate-forme de téléchargement 'presque' payante et légale. Le principe est simple. Il est possible d'écouter un titre téléchargé 5 fois. Pour l'obtenir, il faut souscrire à l'offre d'abonnement du site ou bien régler la somme de 0,99 dollar.
En penchant pour une exposition publicitaire plus prononcée, la société parvient même à doubler ses ventes en 2005. Un an plus tard, Napster compte 606.000 abonnés, soit une augmentation de 51%.
En janvier 2007, la plate-forme remplace purement et simplement le site MusicNow, propriété d'AOL, une précédente acquisition du fournisseur d'accès. La migration des abonnés de MusicNow ajoutée aux abonnés de Napster porte leur nombre à 862.000.
Mais face au redoutable iTunes d'Apple, Napster courbe l'échine. Surtout, les modes de consommation de musique évoluent, les concurrents se multiplient et l'écoute gratuite en streaming perce. Par ailleurs, Bertelsmann doit payer 130 millions de dollars pour dédommager les maisons de disque après le passé sombre du groupe.
En mai 2007, le service sans transforme et abandonne les DRM (verrous techniques) dans la totalité des 6 millions de titres de son catalogue. Mais la concurrence fait de même et iTunes et ses 70% de parts de marché écrase le secteur de sa domination. Malgré des atouts, et une marque mythique, la sauce ne prend pas.
En septembre dernier, la mise en vente est quasi-officielle. Elle est aujourd'hui bouclée. reste désormais à savoir ce que fera Best Buy de cette marque et de ses 700.000 abonnés qui a fait découvrir à des millions d'Internautes les joies du P2P.
Sur le même thème
Voir tous les articles Cloud