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Bottin Cartographes s'attaque à Googliath

Google! Eh oui : le français Bottin Cartographes assigne Google et son application Google Maps devant le Tribunal de Commerce pour concurrence déloyale. Verdict à la rentrée.

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Bottin Cartographes s'attaque à Googliath

Le géant américain Google empiète sur les plates bandes de l'entreprise Bottin Cartographes. Spécialisée dans la cartographie « sur mesure » en ligne et sur papier, celle-ci vient d'assigner Google devant le tribunal de commerce de Paris pour « concurrence déloyale » et « abus de position dominante » avec son Application Google Maps.

Les PME, un marché juteux

En cause, encore une fois, la soif de monopole de la société américaine. Google offre en effet les mêmes services pour le web que la société Bottin Cartographes, à une différence près : ils sont gratuits ! « Nous aussi nous possédons un portail gratuit B2C, explique l'entreprise de cartographie, comme Mappy et Via Michelin. Nous ne souhaitons pas nous étendre sur un portail grand public, nous voulons approcher ces millions de PME qui, par réflexe, optent pour Google Maps parce que c'est gratuit ».

Pour les entreprises, l'utilisation de Google Maps sur un site Internet est en effet gratuite, à condition que l'entreprise accepte que Google place de la publicité à côté de ses cartes. Or, depuis le lancement de Google Maps en France en avril 2005, il n'en est rien.

Ma petite entreprise ne connaît pas la crise

Avec ses 29 salariés, la petite entreprise française fait figure de David contre Goliath en s'attaquant au géant américain et pourtant, « notre bilan est largement positif !, rapporte Bottin Carto. Le web représente entre 30 et 40 % de notre chiffre d'affaires. Google Maps ne nous met pas en péril, nous voudrions simplement nous développer plus fort sur de nouvelles cibles. » Les pratiques affamantes du célèbre moteur de recherche ne fonctionnent donc pas toujours.

Jean-David Scemama, l'avocat de la PME française, réclame 500 000 euros de dommages et intérêts tout en déclarant hier à l'AFP que « ce (n'était) pas une question financière. Ou Google met sa publicité en ligne ou bien il fait payer et on retrouve les conditions d'une concurrence loyale ».

Le 16 octobre se tiendra la première audience du procès qui fixera le calendrier de la procédure.

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