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Bourse : Vivendi Universal fait plonger la Bourse de Paris

Publié par La rédaction le - mis à jour à

Séance du jeudi 6 mars : dans un environnement géopolitique toujours incertain, Vivendi Universal prend le relais de France Telecom pour entraîner la Bourse de Paris à la baisse

Pas d'apaisement sur le front des places boursières Les incertitudes géopolitiques restent le principal moteur de l'économie. Le CAC40 perd 0,77% à 2.234,53 points, avec un volume d'échanges qui reste faible. A New York, le Dow Jones perd 1,31% à 7.673,99 points, et le Nasdaq 0,88% à 1.302,89 points. Dans le but d'accompagner l'économie des entreprises européennes, la Banque centrale a abaissé ses taux. La baisse profite à l'Euro. Wanadoo se maintient en territoire positif. Le titre gagne 2,22% à 4,60 euros. Intel resserre sa fourchette prévisionnelle de chiffre d'affaires, de 6,6 à 6,8 milliards de dollars pour le premier trimestre. Un objectif qui reste dans la ligne des attentes des analystes, environ 6,75 milliards de dollars. Ce qui par contre n'a pas satisfait les investisseurs, le titre a perdu 1,65% à 16,70 dollars à Wall Street. 23,3 milliards d'euros de perte nette, record battu !

Vivendi Universal publie une perte record au second semestre 2002, qui s'élève à 23,3 milliards d'euros. France Telecom, avec 20,7 milliards d'euros, n'aura donc conservé que quelques jours l'inquiétant record de la plus importante perte nette de l'histoire de l'économie française. Le titre VU est naturellement reparti à la baisse, il perd 4,31% à 12,43 euros. Jean-René Fourtou, le Pdg de Vivendi Universal, a justifié l'accroissement de la perte nette, 23,3 milliards d'euros à comparer à la perte nette de 12,3 milliards d'euros au premier semestre 2002, par la remise à niveau des comptes du groupe. Les dépréciations de survaleurs ont atteint 18,4 milliards d'euros, et les dépréciations de portefeuilles 2,9 milliards d'euros. Cependant, l'appréciation des résultats de Vivendi Universal reste délicate, car le périmètre du groupe ne cesse d'évoluer au gré des cessions, pourtant destinées à réduire de moitié son endettement, de 12,3 milliards d'euros en décembre. Quant aux 4 milliards d'euros engagés en janvier 2003 pour porter de 44% à 70% la part de capital de Vivendi Universal dans Cegetel, ils n'ont pas été comptabilisés dans les résultats annoncés. La division télécoms du groupe reste plus que jamais la « vache à lait » de VU, avec un résultat d'exploitation de 1,448 milliard d'euros, en hausse de 56% par rapport à 2001. La progression de 250% du résultat d'exploitation de la division VU Games, à 63 millions d'euros, avec un chiffre d'affaires en augmentation de 21% à 794 millions d'euros, pourrait entraîner des convoitises, et accélérer sa cession. Quant à Canal+, le groupe enregistre une hausse de 6% de son chiffre d'affaires, à 4,8 milliards d'euros. Mais le résultat d'exploitation, malgré une progression de 13%, enregistre une perte opérationnelle de 325 millions d'euros. Sur l'exercice 2003, Vivendi Universal prévoit une augmentation de son chiffre d'affaires de 15%, ainsi qu'une augmentation significative de son cash flow opérationnel.

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