Bourse : cauchemar à Wall Street... dollar, Sarkozy, pétrole et technos

Séance cauchemardesque à la Bourse de New York, où le plongeon du dollar, mais également le discours du Président français Sarkozy devant le Congrés américain, ont été les déclencheurs d'une tornade de prises de bénéfices dont ont été principalement victimes les valeurs technologiques. Les indices ont lourdement dévissé, le Dow Jones a plongé de -2,64 % à 13.300,02 points et le Nasdaq de -2,70 % à 2.748,76 points.

Les conséquences de ce retournement de marché risquent d'être longues à assimiler et à redresser.

Sensible à l'intervention du Président Sarkozy devant le Congrès américain - il y a évoqué les risques de guerre économique liés à la dégradation de la parité du dollar face à l'euro, au yen japonais et au yuan chinois - le dollar continue sa course en repli. L'euro s'est placé au dessus des 1,46, pour terminer à 1,4640 dollar pour 1 euro.

Un phénomène qui n'est pas unique, le dollar a plongé face au yen à la Bourse de Tokyo après la déclaration d'un dignitaire chinois qui envisage d'arbitrer les réserves de change de la Chine, aujourd'hui les plus importantes de la planète, au profit de monnaies plus fortes que le dollar.

Avec un nouveau record historique à 98,62 dollars le baril de brut léger au Nymex (New York Mercantile Exchange), le pétrole se rapproche dangereusement des 100 dollars. La baisse des stocks américains, mais également dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) réduit l'effet tampon entre l'offre et la demande, ce qui cumulé avec l'Opep qui hésite à augmenter sa production pousse les marchés à la hausse. Le baril a cependant terminé à New York à 95,48 dollars.

Paradoxalement, c'est le nouveau record du pétrole qui a permis à la Bourse de Paris de limiter son repli, le pétrole cher profite en effet aux valeurs pétrolières, et en particulier à Total, l'un des moteurs de l'indice. Le CAC40 a reculé de -0,45 % à points.

La forte et inattendue hausse de la productivité américaine au troisième trimestre, 4,9 %, tut comme celle des stocks des entreprises, n'ont pas pesé lourd à Wall Street qui les a rapidement oublié. D'ailleurs les analystes n'y croient plus, habitués qu'ils sont depuis quelques mois à ce que les indices officiels, souvent bons en première lecture, soient quasi systématiquement révisés en négatifs dans leur version définitive.

Groupe Steria va lancer une émission d'obligations convertibles hybrides subordonnées, « dans une logique d'optimisation du bénéfice par action« , opération validée par son conseil d'administration et son conseil de surveillance. Et par les marchés, le titre a bondi de 8,51 %.

Les ambitions de Capgemini, dont les résultats trimestriels affichent une forte croissance et qui viserait les 8,5 % de marché au second semestre, ont satisfait les marchés, le titre a progressé de 3,63 %.

La débâcle se prolonge pour Alcatel-Lucent, le titre a encore perdu -3,38 %.

Quand aux valeurs technologiques américaines, la chute a été rude, même lorsque, à l'image de Cisco, les résultats publiés sont positifs et supérieurs aux attentes. Pas une techno n'a terminé dans le vert de l'autre côté de l'Atlantique !

L'évolution des valeurs technologiques à Paris, en valeur (?) et pourcentage (%) :

L'évolution des valeurs technologiques à Wall Street, en valeur ($) et pourcentage (%) :