Bourse : plainte contre Vivendi Universal et chute
Vivendi Universal a enregistré l'une des plus fortes baisses de la Bourse de Paris. Le titre a chuté de 8.76% à 12,18 euros. Au delà du climat pessimiste qui règne sur les places boursières, le groupe doit aujourd'hui répondre à une plainte déposée contre lui par son actionnaire Liberty Media, dirigé par John Malone. Ce dernier possède une participation de 3,49% dans VU. La poursuite a été engagée auprès d'une cour fédérale de New York. Sur les exercices 2001 et 2002, le groupe de médias accuse VU d'avoir dissimulé l'état réel de ses finances. La démarche de John Malone vient s'ajouter aux procédures déjà engagées auprès de la SEC et de la COB. La stratégie de Liberty Media semble claire : la procédure complique la cession de la division Divertissement de VU, que Liberty Media convoite. Ce qui pourrait représenter un moyen de pression pour John Malone. L'économie malade, l'épidémie s'aggrave sur toutes les places boursières Les changements dans la stratégie militaire américaine, et la reconnaissance à demi-mots de l'échec de la première phase du conflit, laissent craindre un prolongement et un durcissement de la guerre contre l'Irak. Autant de conditions défavorables à la reprise de la croissance économique. D'autant que le monde des affaires s'interroge sur les implications personnelles de l'entourage de George W. Bush dans les projets économiques et industriels de l'après Saddam Hussein. Toutes les places boursières enregistrent un ralentissement du volume des affaires. A la Bourse de Paris, la bonne tenue de ces derniers jours face à Wall Street a entraîné un violent retour de bâton : le CAC40 chute de 4,19% à 2.618,46 points. Le gouvernement pourrait revoir ses prévisions de croissance à la baisse. A New York, le Dow Jones chute de 1,89% à 7.992,13 points. Il passe sous la barre psychologique des 8.000 points. Quant au Nasdaq, reflet de la faiblesse des valeurs technologiques, il chute de 2,08% à 1.341,17 points. Sur la zone euro, les indicateurs restent alarmants. Le taux d'inflation reste élevé, 2,4% pour le huitième mois consécutif. La confiance dans l'économie a chuté à son niveau le plus bas des six dernières années, passant de 98,4 en février à 97,8, la plus forte baisse depuis le 11 septembre 2001. Quant à l'indice du climat des affaires, il est passé de -0,27 en février, avant le déclenchement de la guerre contre l'Irak, à -0,60. Signe de l'alourdissement de la situation géopolitique, le pétrole continue de monter. Au conflit irakien c'est ajouté la reprise des affrontements tribaux au Nigeria. Et comme une épidémie - de violence - en emmène une autre, le marché commence à sérieusement s'inquiéter de l'épidémie de pneumonie atypique. Les valeurs technologiques dans la tourmente Très mauvaise journée pour les valeurs technologiques, qui à la suite des valeurs américaines, ont entraîné la Bourse de Paris dans leur chute. Il n'y a guère que Gemplus dont le cours très bas permet avec quelques centimes de faire des bonds. Le titre prend 7,79% à 0,83 euros. Pour le reste des valeurs technologiques, c'est l'hécatombe : Alacatel chute de 8,47% à 6,27 euros, Altran de 8% à 2,76 euros, Ubi Soft de 7,83% à 10,01 euros. Equant, la filiale de France Telecom, perd 7,08% à 4,33 euros, Dassault Systèmes chute de 6,99% à 20,22 euros, EADS de 6,76% à 6,90 euros, STMicroelectrinics de 6,72% à 17,35 euros, et Atos Origin de 5,86% à 24,10 euros, pour n'évoquer que les plus fortes baisses. Infogrames : Bruno Bonnell menacé Bruno Bonnell, le Pdg d'Infogrames, dans un article du Financiel Times, a rejeté la demande de démission émanant de plusieurs membres de son comité directeur. Sa stratégie, à l'origine des lourdes pertes du groupe, est fortement critiquée. Bruno Bonnell a affirmé qu'Infogrames parviendra à résoudre le problème de sa dette. Le titre a perdu 6,72% à 2,36 euros. Les ventes de semiconducteurs en baisse La SIA, Semiconductor Industry Association, annonce un repli des ventes de semiconducteurs de 3,3% en février, à 11,8 milliards de dollars. Bien que, comparée à février 2002, la progression soit très nette, +18%, ce chiffre indique que la reprise du marché des semiconducteurs, engagée depuis plusieurs mois, vient de décrocher.
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