Pour gérer vos consentements :

Cloud JWCC : le Pentagone coupe la poire en quatre

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à

Le département américain de la Défense a officiellement retenu AWS, Google, Microsoft et Oracle dans le cadre du « méga-contrat » d'infrastructure cloud JWCC.

AWS, Google, Microsoft et Oracle. Ils étaient quatre dans la dernière ligne droite... et tous ont obtenu une part du gâteau JWCC (Joint Warfighting Cloud Capability).

Ce contrat multifournisseurs est censé offrir un substrat commun à la trentaine d'entités qui composent le département de la Défense (DoD) - pour environ 3 millions d'employés.

Le Pentagone estime qu'il pourrait lui en coûter jusqu'à 9 Md$ sur cinq ans (trois ans de base ; deux extensions d'un an possibles). Le prix du multicloud, avait-il annoncé en début d'année pour justifier la hausse du budget par rapport au contrat précédent.

Ledit contrat, nommé JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure), avait effectivement une enveloppe prévisionnelle de 10 Md$ sur dix ans. Le Pentagone en avait posé les jalons en 2017. Deux ans plus tard, il avait attribué le marché au seul Microsoft. AWS avait attaqué la décision en justice, suivi d'Oracle.

AWS, Google, Microsoft et Oracle ont leur part de gâteau

En juillet 2021, le DoD avait finalement rompu JEDI. Qui, officiellement, ne satisfaisait plus ses besoins. En particulier à l'aune de projets tels que JADC2 (centre de commande et de contrôle unifié) et ADA (IA et data). Il avait laissé place à JWCC... et à la promesse d'enrôler plusieurs fournisseurs.

La shortlist n'identifiait alors formellement que Microsoft et AWS. Dès le lendemain, le DoD avait précisé qu'il étudierait aussi les offres d'IBM, d'Oracle et de Google. Ce dernier plaidait encore récemment sa cause, affirmant être « technologiquement prêt cette fois-ci ».

L'idée de départ était d'attribuer le marché en avril 2022. Quelques semaines avant l'échéance, le Pentagone avait remis sa décision à décembre. En parallèle, il avait officiellement exclu IBM de la course. Tout en affirmant qu'il était l'heure de se lancer, les CSP ayant « fait évoluer leurs technologies pour la portabilité des données ».

Photo d'illustration © David B. Gleason - CC BY-SA 2.0

La rédaction vous recommande