Copyright: Viacom fait appel contre YouTube
La guerre larvée entre Viacom et YouTube se prolonge. Le groupe de média, qui possède notamment les studios de cinéma Dreamworks et Paramount Pictures ainsi que les chaînes de télévision MTV et Comedy Central, a annoncé son intention de faire appel au jugement prononcé en juin 2010. Pour mémoire, YouTube avait gagné le procès qui l'opposait, aux Etats-Unis, à Viacom. L'histoire remonte à 2007, époque où le géant des contenus avait accusé la plate-forme de diffusion de vidéos de Google, de violer le droit d'auteur. Le groupe audiovisuel réclamait alors la bagatelle d'un milliard de dollars de dommages et intérêts à Mountain View, rappelle ITespresso.fr.
Pour estimer l'ampleur de ce piratage et la quantité de vidéos appartenant à Viacom mises en ligne illégalement sur YouTube, la plate-forme vidéo avait remis en 2008 son fichier-journal (logs), consistant en un historique des connexions des utilisateurs du service. En outre, après l'envoi par Viacom d'une liste de 100.000 vidéos diffusées illégalement sur YouTube, la plate-forme vidéos avait décidé de les retirer rapidement de son site.
Alors que tout semblait sourire à Viacom, en mars dernier, YouTube répliquait en arguant que le groupe audiovisuel avait sciemment publié sur la plate-forme des vidéos piratées en utilisant des comptes utilisateurs créés pour cette occasion. Un moyen pour Viacom de se donner le beau rôle pour ensuite condamner les pratiques orchestrées par YouTube.
Lire aussi : NotebookLM, du prototype au produit
Mais en juin, un juge de New York décidait d'accorder à YouTube le bénéfice de la bonne foi, en soulignant que le site de diffusion de vidéos pouvait invoquer le Digital Millennium Copyright Act (DMCA) de 1998, qui protège les hébergeurs de sites des poursuites liées à des contenus mis en ligne par des utilisateurs. Viacom a tout de même attendu six mois pour faire appel de ce jugement. Il estime que YouTube est malgré tout responsable de ce piratage massif de contenus.
Dans son communiqué, Viacom justifie sa décision : « Comme la Cour l'a reconnu, YouTube a "approuvé" les infractions pour augmenter le trafic sur son site. En procédant ainsi, il a violé la loi. Encourager activement et faciliter la violation généralisée de contenus est tout à fait illégal et n'est pas protégé par le DMCA. [.]. » Hasard ou coïncidence, Google a récemment renforcé ses mesures de protection du droit d'auteur.
Sur le même thème
Voir tous les articles Cloud