Cortal Consors : « Nous sommes passés de WebLogic à JBoss en quatre mois »
Hier, mercredi 26 janvier, Red Hat a organisé la Virtual Experience, un événement se déroulant intégralement sur le web. Parmi les interlocuteurs présents se trouvait Christian Krug, chef du département d'ingénierie de la banque d'épargne Cortal Consors, une société du groupe BNP Paribas. Celui-ci nous a expliqué comment la plate-forme web de la société a effectué une bascule radicale de WebLogic (Oracle) vers JBoss (Red Hat). Ce site n'est pas un simple outil de consultation bancaire, puisqu'il permet de gérer de nombreux produits d'épargne et d'accéder à diverses places de marché.
Sur le papier, la migration peut sembler simple puisque nous sommes en présence de deux serveurs d'applications - et plates-formes de middleware - Java. Toutefois, c'est l'intégralité de l'architecture qui a ici été changée : les 100 serveurs Sun SPARC ont ainsi été remplacés par 22 machines x86 32 cours signées IBM. Solaris a été troqué pour la RHEL (Red Hat Enterprise Linux). Les conteneurs Solaris ont cédé la place à l'offre de virtualisation RHEV (Red Hat Enterprise Virtualization), basée sur KVM. Même Java change, en passant de la version 1.4 à la 1.6. Seule la base de données est restée celle d'Oracle.
La compagnie n'a pas eu à se plaindre de son choix, puisque pour un coût total de possession réduit de moitié, elle peut dorénavant profiter de performances en hausse de 40 %. 250 serveurs virtuels sont aujourd'hui en fonction sur les machines IBM. Lorsque la charge monte, les équipes informatiques commencent tout d'abord par lancer de nouvelles instances de l'application Java sur une machine virtuelle existante avant d'en créer une nouvelle. À la question de savoir si cette solution peut facilement monter en charge, Christian Krug se veut rassurant : « À partir du moment où les serveurs disposent d'assez de mémoire, il n'y a pas vraiment de limite. » L'utilisation de KVM induit toutefois une baisse des performances allant de 8 % à 10 % par rapport à un environnement physique non virtualisé. Côté sécurité, les serveurs sont répartis dans deux datacenters séparés, avec gestion de la redondance et de la répartition de charge.
Autre point positif, la durée de mise en place du projet a été de seulement quatre mois. C'est assez inédit pour une application d'une telle importance. « Nous avons pris la décision de basculer vers la nouvelle infrastructure en mai. Le projet a commencé en juillet et s'est achevé en septembre. Au total, il nous a donc fallu quatre mois pour assurer la migration logicielle et matérielle, et tout ceci, avec une équipe d'une cinquantaine de personnes. » Une belle performance, même si Red Hat a bien évidemment apporté ici ses offres de support. Au détour des questions, Christian Krug admet même que son équipe n'avait aucune expertise spécifique dans le monde Linux et JBoss avant de démarrer ce projet. Notez enfin que la migration s'est faite à chaud, les deux environnements ayant fonctionné simultanément pendant le temps nécessaire. Ainsi, la banque pouvait prendre la décision de revenir à l'ancien système à n'importe quel moment.
Nous avons interrogé Christian Kruk concernant les problèmes qu'ont subis les clients de Cortal Consors fin décembre et début janvier : « Ils n'ont rien à voir avec la nouvelle plate-forme logicielle. Ils étaient dus à un problème matériel, entièrement réglé depuis. » Dernière question, la compagnie continuera-t-elle à consolider ses serveurs en utilisant les offres RHEL et RHEV ? « Nous n'avons pas d'objectifs chiffrés dans ce domaine, mais si nous devons consolider d'autres parties de notre infrastructure, nous conserverons cette solution. » Red Hat doit se frotter les mains.
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