Dell-VMware : une scission dans les cartons ?
Dell réfléchirait à scinder sa participation dans VMware. Probablement pour mieux la valoriser, voire éponger une partie de ses dettes.
Dell va-t-il scinder sa participation au capital de VMware ? L'option serait à l'étude, à en croire le WSJ.
Le premier avait mis la main sur le second en 2015, à la faveur de l'acquisition d'EMC. Il en possède depuis lors 81 %. Une part valorisée à un peu plus de 50 milliards de dollars. ce qui signifie que la filiale vaut plus que sa maison mère (environ 36 milliards pour cette dernière).
Toute forme de séparation de cette participation* lui donnerait davantage de valeur. Elle permettrait en outre à Dell de réduire la dette contractée entre autres avec l'acquisition d'EMC. Au dernier pointage, il reste 36 milliards de dollars sur l'échéancier.
Les investisseurs semblent approuver l'idée. Ce mardi, après la fermeture du Nasdaq, l'action Dell a gagné près de 20 %, tandis que celle de VMware prenait 10 %.
VMware : à qui profite la crise ?
Le spécialiste de la virtualisation a des attraits et ses derniers résultats financiers l'illustrent. Au 1er trimestre 2020, ses revenus ont atteint 2,73 milliards de dollars (+12 % d'une année sur l'autre), dont 572 millions pour le SaaS (+39 %). Sa trésorerie avoisine les 5 milliards de dollars ; son revenu différé, les 10 milliards.
Avec la crise sanitaire, les perspectives sont bonnes sur le poste de travail, autour des offres VDI. L'activité se développe par ailleurs sur le volet sécurité, dans la lignée de l'acquisition de Carbon Black. VMware ne cache en outre pas son intention de réaliser d'autres opérations de croissance externe à l'heure où les valorisations baissent.
Si scission il y a, elle pourrait toutefois ne pas intervenir à court terme. Pour éviter une taxation, Dell devrait attendre septembre 2021, soit cinq ans après la finalisation du « deal EMC ».
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* Yahoo avait exploré, en 2015, une piste similaire avec ses parts détenues dans le groupe internet chinois Alibaba. Il fut question de les héberger dans une entité fiscale séparée nommée Aabaco Holdings. La démarche ne s'était pas concrétisée.
Illustration principale © VMware
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