Gérald Karsenti veut mettre Oracle France en mouvement vers le Cloud
« J'ai lancé un programme qui va structurer la stratégie d'Oracle pour les trois prochaines années. »
Deux mois tout juste après son arrivée à la tête d'Oracle France, Gérald Karsenti (au centre sur la photo entouré de Karine Picard, responsable stratégie Applications, et Olivier Lembourg, en charge du consulting) a profité de l'événement partenaires et clients Oracle Cloud Day Paris ce lundi 13 novembre pour exposer la vision qu'il entend mettre en oeuvre pour la branche française de l'entreprise américaine.
« Go Oracle?! », nom du plan en question, vise à mettre l'éditeur « en mouvement ». « Je veux créer une réaction partout où l'on est, je veux que le marché sente qu'Oracle est là », pose l'ambitieux nouveau country manager venu de Hewlett Packard Enterprise.
Mouvement vers le tout Cloud
Comment?? En fonctionnant autour de « deux axes simples et efficaces ». Le premier consiste à mettre le client « au centre de tout ce qu'on fait ». Autrement dit aller vers un modèle « tout service [qui implique] un changement de compétences, notamment dans les équipes techniques ».
Si une cinquantaine de recrutements sont en cours du côté des équipes commerciales, y compris avant-vente, c'est « beaucoup plus » pour la délivrance de services.
Le deuxième axe est le mouvement vers le tout Cloud. « Nous allons passer d'une entreprise de solutions d'infrastructure traditionnelle, que nous allons continuer à fournir, vers un modèle de services digitaux », avance le dirigeant.
Si, pour accompagner la transformation numérique de ses clients Oracle doit opérer sa propre transformation, Gérald Karsenti est confiant sur la capacité du fournisseur américain à disposer de la meilleure offre Cloud du marché.
« Oracle est le seul acteur à disposer d'une offre solide sur les quatre briques du Cloud ». A savoir le DaaS (Data-as-a-Service), le SaaS (Software-as-a-Service), le PaaS (Platform-as-a-Service) et le IaaS (Infrastructure-as-a-Service).
La stratégie du Cloud public chez le client
« Tout part de l'applicatif, pas du Iaas qui est de la commodité. Et la donnée est vitale pour le processus. D'où le DaaS en haut de la pile. L'information doit être accessible de tous les terminaux. »
Une information structurée par la base de donnée « brique essentielle dans l'élément de la plate-forme technologique », rappelle Gérald Karsenti. Et solution historique du catalogue d'Oracle s'il était besoin de le rappeler.
Quant au réseau, indispensable au Cloud, l'éditeur américain entend s'appuyer sur des partenaires pour délivrer les services d'interconnexion. Equinix en France, en l'occurrence.
Si Oracle entend déployer le Cloud du client sur site (on premise) ou sous forme de Cloud public, « avec une offre Iaas concurrentielle » d'AWS en l'occurrence, l'Américain mise beaucoup sur Cloud@customer (ex-Cloud Machine).
« On met le Cloud public chez le client, résume notre hôte. Les technologies hardware sont transformées en Cloud et installées chez le client pour ceux qui ne veulent pas mettre leurs données dans le Cloud public. Oracle les gère exactement comme un Cloud public. »
Un ou deux agents, sur site ou à distance et aux profils projet, consulting ou service, sont dédiés par client pour cette offre. Et les applicatifs sont les même chez le client que dans le Cloud public.
« C'est ça le vrai Cloud hybride », aux yeux de Gérald Karsenti qui y voit un moyen de « faciliter la navigation entre Cloud public et privé ».
La question des audits réglé par un dialogue commercial
Si le dirigeant est bien conscient que le transfert vers le tout Cloud va prendre encore quelques années, il avance que 80% des clients auront muté vers le Cloud d'ici trois ans.
Quid, néanmoins, du moral des équipes internes primordial pour réussir l'application du plan??
Pour Gérald Karsenti, « l'ambiance interne est très bonne. Selon lui, les salariés avaient [juste] ressenti un besoin de projet commun. » Un élan aujourd'hui lancé avec Oracle Go?!, donc.
Quant aux tensions sur les audits de licences qui entraînent un conflit avec le Cigref, « Oracle règle 80% de ses problèmes par des négociations commerciales », répond le dirigeant. « Je veux écouter chaque client avec sa spécificité, trouver un accord pour que demain la mutation vers le Cloud soit facilitée ».
Une stratégie du dialogue commercial qui doit mener à un accord « gagnant-gagnant ». Les clients suivront-ils ? Réponse avant trois ans.
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