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Global Crossing émerge de la banqueroute

Entachée de nombreux scandales, sous le coups de poursuites diverses, Global Crossing, une icône historique des flux internet, émerge de la protection des banqueroutes sous laquelle elle s'est placée en janvier 2002

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Global Crossing émerge de la banqueroute

Créé en 1997 par Gary Winnick, un banquier privé, Global Crossing est un groupe de télécoms spécialisé dans les communications internationales par réseaux sous-marin. Marqué par la folie financière de la fin du siècle dernier, la valeur boursière de Global Crossing a atteint les 50 milliards de dollars, la société américaine - dont le siège est bizarrement établi aux Bermudes? - a jusqu'à présent vécu une histoire troublée.

Après avoir surfé sur la progression exponentielle des télécommunications réseaux et internet, le groupe a plongé sur le même modèle que ses compétiteurs WorldCom, Genuitine ou XO. Tout comme eux il s'est placé sous la protection de la loi américaine sur les banqueroutes, tout comme eux il fait l'objet d'enquêtes de la SEC et de la Commission échanges et sécurités du Département de la Justice pour certaines pratiques à caractère frauduleux. En particulier, Gary Winnick s'est fait remarqué en cédant pour 734 millions d'actions Global Crossing à la veille de l'annonce de la banqueroute ! Depuis, un nouveau scandale, politique celui là, est venu entacher le groupe. Le passage sous contrôle de Singapore Technologies Telemedia Pte, qui a investi 250 millions de dollars contre 61,5% de participations au capital de Global Crossing, a entraîné les foudres de l'administration Bush. Ce groupe de communication asiatique est en effet contrôlé par le gouvernement de Singapoure, et aurait de très fortes relations avec la Chine communiste, ce qui ne se pardonne pas si l'on ne figure pas dans le cercle réduit des industriels proches du président américain ! Quoi qu'il en soit, l'avenir de Global Crossing est plus qu'incertain. Le groupe ne gagne toujours pas d'argent, et vit sous perfusions, alimenté par son principal actionnaire. John J. Legere, 'chief excecutive' aura beau affirmer « Nous ne générons pas de cash; nous brûlons du cash, mais nettement, nettement moins qu'avant« , le positionnement stratégique du groupe sur les communication téléphoniques via IP tarde à se mettre en place, et l'avenir de Global Crossing reste sombre.

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