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Google et la vie privée: petites et grosses perles d'Eric Schmidt

Au delà de continuer à conduire Google vers le succès, Eric Schmidt s'était surtout illustré ces derniers temps à travers ses propos dithyrambiques sur l'absence de vie privée sur Internet. Morceaux choisis.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Google et la vie privée: petites et grosses perles d'Eric Schmidt

En laissant Eric Schmidt quitter la tête de l'entreprise, Google perd une personnalité qui avait le sens de la formule, voire de la provocation. Un peu trop parfois. Notamment sur les questions du respect de la vie privée à travers l'extension des usages des nouvelles technologies au quotidien. Ces derniers temps, Eric Schmidt se jouait ouvertement de l'image de Big Brother que Google dispute régulièrement (dans les médias) à Facebook.

« Nous n'avons pas besoin de vous pour vous signaler. Nous savons où vous êtes. Nous savons où vous avez été. Nous savons plus ou moins ce que vous pensez », déclarait-il en octobre 2010 dans le cadre d'un colloque. Sur CNN, il invitait les citoyens se plaignant de voir leur domicile sur Street View à déménager. De l'humour, évidemment, qui n'en soulignait pas moins que les photos contestées des domiciles privés ne seraient évidemment pas retirées du service en ligne de géolocalisation réaliste de Google (même s'il a déclaré plus tard s'être « mal exprimé »).

De l'humour toujours lorsqu'il a récemment déclaré au Wall Street Journal que les utilisateurs n'attendaient pas que Google réponde à leur question mais que le moteur de recherche leur dicte ce qu'ils devaient faire. De l'humour, vraiment? On en vient à douter quand il déclare, lors d'une autre conférence en août 2010 que « si j'analyse suffisamment votre messagerie et votre localisation, l'utilisation de l'intelligence artificielle peut nous permettre de prévoir où vous allez aller. »

Néanmoins, Google sait se fixer des limites. Selon le porte-parole de l'entreprise, les dirigeants ont songé à développer un système pour prédire l'évolution de la Bourse. « Puis on s'est dit que c'était illégal. Alors on a arrêté », confiait-il à Fortune au printemps 2010. Mais le plus fort et connu reste son fameux : « Si vous ne voulez pas que les autres sachent ce que vous faites, le plus simple est de ne pas le faire. » Une déclaration faite à CNBC qui remonte à décembre 2009. Un vrai prélude à ce qui allait suivre. C'est sûr, avec son départ, on va regretter cet humouriste de premier plan.

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