HP unifie ses clouds sous OpenStack
OpenStack?: le sésame qui ouvrirait la porte vers les nuages de toutes sortes?? C'est en tout cas l'ambition de ce projet open source. Et HP mise une partie de son avenir cloud sur ces innovations. Comment HP Cloud OS, embarquant l'implémentation OpenStack HP, s'inscrit-il dans le portefeuille existant??
HP cloud OS, privé pour le moment
Regroupés sous la bannière Converged Cloud, les logiciels et services de HP couvrent tous les types de cloud?: privé, managé, public, hybride (et tous ceux que des esprits marketing habiles pourraient encore inventer.).
L'objectif de cette approche consiste à proposer une architecture commune afin de faciliter les échanges entre ces clouds, les partages, voire les migrations.
Lors de la dernière journée d'HP Discovery à Las Vegas, Bill Veghte, Chief Operating Officer chez HP a cité une étude menée par Coleman Parkes Research en mai 2013 selon laquelle 59?% des sondés pensent que le cloud computing doit évoluer vers une plate-forme ouverte tandis que pour 75?% d'entre eux, l'informatique sera basée sur le cloud en 2016.
HP annonce donc HP Cloud OS, qui sera à terme le système d'exploitation commun à toutes ses architectures cloud, et celle de tous les nouveaux produits.
Pour répondre aux attentes d'ouverture des entreprises, l'éditeur a intégré sa distribution OpenStack au cour de Cloud OS. Ainsi, les services et applications deviennent portables, et une gestion de leur cycle de vie est possible en environnement hybride. Ce dernier étant le plus répandu actuellement, et certainement pendant encore bien des années.
Pour le moment, HP Cloud OS est uniquement disponible dans l'environnement cloud public HP CloudSystem. Par ailleurs, HP propose également son téléchargement gratuit en version HP Cloud OS Sandbox très simple à installer pour que les entreprises intéressées puissent simplement l'évaluer.
Enfin, HP annonce déjà que Cloud OS sera effectivement généralisé dans ses autres environnements d'ici à la fin de l'année.
De quoi s'agit-il??
OpenStack est un projet open source regroupant divers logiciels et services dont le tout permet de déployer un service de type Infrastructure as a Service (IaaS). Une des caractéristiques d'OpenStack est de permettre de supprimer les barrières entre types de cloud et de pouvoir déplacer des tâches en production d'un cloud privé vers un cloud public ou hybride, par exemple.
On trouve au cour de la solution tout le nécessaire pour orchestrer automatiquement le triptyque clé des ressources selon les besoins applicatifs?: puissance de calcul, réseau et stockage (et un service d'images indispensable). Un dispositif complété par un tableau de bord (OpenStack Dashboard), la gestion des identités et un module de mesure et de facturation.
Contributeur de la communauté OpenStack, HP l'a déjà testé en "grandeur nature" sur son cloud public depuis deux ans.
En décidant d'intégrer sa distribution à son Cloud OS, l'éditeur a ajouté un "installer", une automatisation des mises à jour OpenStack (avec fonctions de gestion), et bien sûr les plugins vers sa Converged Infrastructure.
Du passé faisons table rase??
Dans le portefeuille HP, Cloud Service Automation permet déjà d'automatiser la gestion du cycle de vie des applications et des infrastructures via un portail graphique. Une solution qui autorise ainsi un monitoring unifié au niveau de toute l'entreprise.
OpenStack ne prenant en charge que la partie IaaS pourra venir remplacer les fonctions concernées dans Cloud Service Automation, qui reste nécessaire pour la partie applicative.
Au-delà de HP
En outre, OpenStack apporte une ouverture à d'autres environnements cloud que ceux d'HP. En effet, on retrouve parmi les contributeurs de ce projet open source la plupart des acteurs informatiques à travers le monde.
Destiné à simplifier le déploiement et la gestion des clouds privés, HP cloud OS (et donc OpenStack) intéressera également les fournisseurs de services en ligne et autres opérateurs cloud.
En effet, la portabilité des services ou applications en production d'un environnement vers l'autre représente une évolution majeure. Toutefois, une bonne maîtrise de toutes ces technologies reste indispensable. Le plus beau portail graphique du monde, les meilleures automatisations et simplifications, ne sauraient dispenser leurs utilisateurs de comprendre les mécanismes sous-jacents. Il ne s'agit pas uniquement d'appuyer sur des interrupteurs pour allumer ou éteindre un dispositif, malgré ce que cherchent à faire croire certains vendeurs.
Il ne suffit pas d'acheter la flute du troubadour pour faire de la musique, ou se prétendre musicien.
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