IBM délocalise 4700 emplois
Les annonces de délocalisation ou d'externalisation se multiplient. Après Siemens, l'un des derniers en date, qui a annoncé son intention de transférer 10.000 postes, c'est au tour du géant IBM de confirmer son plan de délocalisation.
Selon le Wall street Journal, ce plan toucherait uniquement des salariés américains de la branche Logiciels (Application Management Services group). Le quotidien indique que 4.730 postes seraient concernés. Les délocalisations auraient principalement lieu en Inde et en Chine. Comme la concurrence, IBM cherche à réduire ses coûts en transférant des emplois dans des pays où la main d'oeuvre est beaucoup moins chère. Le Wall Street Journal croit savoir que 947 personnes se verront notifier la délocalisation de leur poste à l'étranger lors du premier semestre 2004. Le nombre de postes sur les 3.700 restants et la date à laquelle ils devraient être « potentiellement déplacés hors-site » n'étaient pas clairement définis dans les documents internes, indique le quotidien. Certains se verront proposer un nouveau poste chez IBM. Mais il y aura néanmoins des « dégâts ». IBM (315.000 salariés dans le monde) n'a pas voulu commenter ces informations. Big Blue explique que son développement à l'étranger fait suite à la signature de nouveaux contrats. Un goût amer de surenchère
Le déplacement de la fabrication, voire le déménagement des usines, en Asie du Sud-Est n'est pas nouveau. Ce qui crée un malaise aujourd'hui, c'est cette forme de surenchère qui gonfle sournoisement, sous la terminologie »
off-shore« . Après quelques aveux pudiques, dus à des révélations par les syndicats, c'est maintenant à qui annoncera le plus de milliers de postes « déplacés » en voulant convaincre que des emplois seraient créés et proposés ailleurs. en Inde ou en Chine - et pour une grande cause: la lutte contre le sous-développement! Ce qui évite de parler de suppression d'emplois. La publicité qui en est faite, sans scrupule, l'absence d'engagement sur la réalité de ces emplois créés dans des régions où le droit du travail est minimaliste, tout cela ressemble fort à un nouveau diktat imposé par les milieux financiers pour faire remonter les cotations en Bourse. P.M.
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