IBM et PeopleSoft signent une alliance majeure
Bouleversement important sur le marché des progiciels. IBM annonce qu'il intégrera désormais dans son portefeuille d'applications professionnelles les produits de l'éditeur PeopleSoft, selon les termes d'un partenariat présenté comme
« le plus significatif dans l'histoire des deux groupes ». Selon le p-dg de PeopleSoft, Craig Conway, « il s'agit de l'accord le plus gros et le plus significatif jamais conclu par PeopleSoft et IBM ». C'est la première fois qu'IBM s'engage à intégrer les logiciels professionnels d'un concurrent à ses propres plates-formes. Craig Conway a expliqué que PeopleSoft et IBM investiraient en commun environ un milliard de dollars sur cinq ans dans des projets de recherche qui compléteront des initiatives commerciales conjointes. Concrètement, IBM combinera les applications PeopleSoft à son portail Websphere. « Les clients bénéficieront d'une plate-forme d'une fonctionnalité supérieure induisant davantage de flexibilité que les plates-formes concurrentes », explique un communiqué commun. L'alliance avec IBM permettra aussi aux clients d'accéder aux applications PeopleSoft via Internet par l'intermédiaire des produits « middleware » d'IBM, qui assurent l'interopérabilité de programmes différents. PeopleSoft et IBM vont également mettre au point conjointement « le premier laboratoire d'interopérabilité », destiné à faciliter pour l'ensemble de l'industrie les tests de comptabilité entre les différents types de logiciels et serveurs. Cette alliance majeure permet à PeopleSoft de se renforcer et de contrer, avec de nouvelles armes, l'OPA hostile d'Oracle de 7,7 milliards de dollars. Il y a deux semaines, la justice américaine avait autorisé Oracle à poursuivre son offre de rachat malgré le refus ferme de PeopleSoft et les risques de distorsion de la concurrence. IBM arrive donc à point nommé tel un chevalier blanc. Et déjà les rumeurs bruissent: IBM ne chercherait-il pas, lui aussi, à s'emparer de PeopleSoft? En attendant, PeopleSoft subit les effets de l'OPA. L'éditeur a reconnu que cette offre avait pesé sur son chiffre d'affaires et ses bénéfices, les clients craignent par ailleurs qu'Oracle n'assure pas correctement le support de ses logiciels, utilisés notamment pour la gestion des stocks et des ventes.
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