Intel a livré 70 millions de processeurs Atom
Asus, Acer, HP, Fujitsu, Lenovo, LG, Samsung, MSI, Toshiba. Rare sont les constructeurs qui n'ont pas développé leurs netbooks autour de la plate-forme Atom d'Intel. Citons néanmoins l'ambitieux Gdium de Emtec sous Linux Mandriva et destiné au marché de l'éducation, l'exotique Sungworld de Menq et les projets de Lenovo et le Tegra de Toshiba sous architecture ARM quasiment invisibles sur le marché.
Mais au-delà de ses expériences, Intel s'impose clairement sur le marché des ultra portables et se réjouit d'avoir vendu 70 millions de puces Atom pour netbook dans le monde depuis leur lancement en 2008. Rappelons que l'Atom se distingue des Core Duo, iX et autres Celeron par une faible consommation énergétique. Ce qui apporte une plus grande autonomie aux machine mais se paient par un manque de puissance parfois problématique (notamment pour jouer ou supporter la vidéo haute définition).
Des défauts qu'Intel entend palier aujourd'hui en annonçant aujourd'hui la disponibilité de l'Atom N550, premier double-coeur de sa catégorie. Cadencé à 1,5 GHz avec 1 Mo de mémoire cache, le N550 aurait, selon Intel, une autonomie comparable à celle du N450, pourtant équipé d'un seul coeur, pour une consommation de 8,5 Watt. De plus, grâce au support de la mémoire DDR3, les performances sont au rendez-vous. Le N550 n'aurait ainsi rien à envier au Core 2 Duo SU7300. En d'autres termes, un composant prometteur qui sera cette fois en mesure de supporter les applications les plus gourmandes, à commencer par la vidéo HD mais aussi le Flash d'Adobe dont Steve Jobs ne manque pas une occasion de rappeler ses forts besoins en ressources de calcul pour justifier son absence de l'iPad (et iPhone).
Le N550 s'apprête à débarquer dans les nouvelles générations de netbooks des constructeurs cités plus haut qui inonderont le marché de leur solution jusqu'à Noël. Autrement dit, le marché reste prometteur pour l'Atom.
Il restera néanmoins à vérifier la tenue des netbooks face à la déferlante des tablettes tactiles dont les configurations tendent plutôt à préférer les processeurs ARM, également faiblement consommateurs d'énergie (à commencer par l'iPad). En mai dernier, le magazine Fortune rapportait que la croissance des netbooks était en chute libre. Pire, l'architecture ARM pourrait dépasser les puces x86 dès 2013 sur le marché de l'ultra mobilité, selon ABI Research.
Une autre menace se profile à l'horizon même si elle reste pour l'heure virtuelle. L'entrée d'AMD sur le marché. L'éternel concurrent d'Intel mettrait la dernière main à la pâte de l'Ontario, nom de code d'un processeur pour netbooks et terminaux mobiles, et équipé de deux coeurs x86 Bobcat, d'un contrôleur mémoire DDR3 et d'une solution graphique compatible avec DirectX 11. Sur le papier, un concurrent technologiquement de taille à en découdre avec l'Atom N550. Mais le lancement de la puce se fait attendre.
En attendant cette hypothétique menace, Intel profite de sa confortable position de leader. Selon IDC, il devrait se vendre quelques 50 millions de netbooks en 2010 contre 33 millions en 2009. Des chiffres estimés en avril qu'il conviendra néanmoins de revoir suite à la commercialisation de l'iPad. Il n'en reste pas moins que la large majorité des ultra portables vendus seront équipés d'Atom.
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