Internet haut débit et mobile : hausse des abonnés mais ralentissement des revenus
Le nombre de foyers disposant d'un accès Internet en France s'élevait à 19,4 millions au 30 juin 2009, l'observatoire des marchés du deuxième trimestre que l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a publié le 2 novembre. Soit une progression annuelle de 8,2 % essentiellement portée par les lignes haut débit (dont 17,6 millions ADSL et le reste par le câble essentiellement). Avec près de 18,7 millions d'accès, l'Internet haut débit a gagné 12 % dans les foyers français. « L'accroissement se stabilise à un niveau encore élevé de 2 millions en rythme annuel », note l'Autorité. A contrario, le bas débit a cédé près de 43 %. Il reste encore 677 000 accès Internet bas débit.
Les revenus qui découlent de ces accès s'élèvent pour leur part à 1,46 milliard d'euros sur le trimestre. Là encore, la progression globale de 8,9 % (par rapport au même trimestre 2008) s'appuie sur les accès haut débit (+10,9 % à 1,3 milliard). Avec 18 millions d'euros (-41 %) « le revenu des accès à bas débit est dorénavant très marginal», note le régulateur. Ils comptent pour 1 % du marché Internet environ.
Les revenus émanent notamment des services payants des abonnements au service de télévision par ADSL dont le succès ne se dément pas. Sur les 17,6 millions d'accès ADSL, 44 % (près de 7,7 millions) disposent du service de télévision depuis la ligne téléphonique. Soit 2,5 millions de nouveaux utilisateur en un an (+48,5 %).
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Si le nombre d'utilisateurs augmente, les dépenses des ménages n'évoluent guère. La facture moyenne mensuelle d'un abonnement haut débit s'élève à 23,90 euros HT. Un chiffre « stable depuis plus de deux ans », constate l'Arcep. Si la crise est passée par là, elle n'explique donc pas tout. Les opérateurs ont donc bien du mal à pousser leurs abonnés à augmenter leurs dépenses sur leur réseau. Malgré le marché des services annexes à l'offre télévisée (chaînes payantes, VOD, etc.).
De son côté, le marché du mobile ne fait pas beaucoup mieux. S'il poursuit sa croissance, avec près de 59,2 millions de cartes SIM en circulation au deuxième trimestre (+5,6 % avec 3,1 millions de nouveaux utilisateurs), l'augmentation des revenus ralentit.
Le marché du mobile a généré 4,74 milliards d'euros au cours du deuxième trimestre. Soit une modeste progression de 2,4 % plombé par la baisse du secteur des communications (-2,1 % malgré les 19 % de hausse des appels à l'international) et largement compensé par la partie transport de données qui progresse de 26 % (dont 34,3 % pour l'Internet mobile et 20,9 % pour les SMS, MMS). « La croissance annuelle de ce revenu, qui atteignait près de 6% au début de l'année 2008, s'est progressivement ralentie depuis. Elle reste toutefois supérieure à 2% depuis le début de l'année 2009 (2,4% au deuxième trimestre) », note le régulateur.
Et les usages évoluent. Plus d'1 client sur 3 (20,2 million) est utilisateur actif des services multimédia (Internet mobile, MMS.) et 14,2 millions profitent des forfaits haut débit 3G qui rencontrent une rapide progression de plus de 87 %. Soit 6,6 millions de nouveaux abonnés au réseau haut débit mobile en 1 an. En partie grâce à l'essor des netbooks et laptops qui embarquent une carte SIM pour surfer en toute mobilité. Une solution qui, fin juin, avait séduit 1,5 million d'utilisateurs. « Le nombre de ces cartes double en rythme annuel depuis plusieurs trimestres », commente l'Arcep.
A noter que, d'une année sur l'autre, l'envoi de SMS a quasiment doublé. Porté par les offres de type «illimité», le marché atteint désormais les 14,5 milliards de messages envoyés dans le trimestre. Soit 83 SMS par mois par utilisateur en moyenne ou moins de 3 par jour par utilisateur. Il y a encore de la marge.
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