IoT et IA : Software AG fait le pari de la co-entreprise Adamos
A l'occasion d'un « kick-off » de nature commerciale à Madrid, Software AG a détaillé à la presse ce 16 janvier les objectifs stratégiques de la co-entreprise Adamos GmbH (raccourci d'Adaptive Manufacturing Open Solutions).
Depuis octobre, l'éditeur allemand , spécialiste PaaS (Platform-as-a-Service) est membre cofondateur avec une demi-douzaine d'industriels comme Dürr (robots de peinture), Zeiss (optique et optoélectronique), DMG Mori (machines-outils) ou ASM PT (SSII basée à Hong Kong).
D'ici mars 2018, il est prévu que la JV (regroupant environ 200 personnes) réunisse 10 acteurs de l'industrie 4.0. « Pas plus » afin de rester flexible et efficace.
Une orientation Open source
La mission d'Adamos est de co-développer et de vendre des solutions de connectivité et des plateformes IIoT (Industriel Internet of Things), ouvertes et « neutres » (Open source pour l'essentiel), aux industriels, équipementiers pour sites industriels ou fabricants de machines numériques connectées - et à leurs clients.
Au -delà des plateformes, l'objectif est de proposer des nouveaux services « intelligents », et des solutions en marque blanche.
Les développements prévus s'orientent vers les concepts d'intelligence artificielle, notamment avec le 'machine learning', l'analyse de flux de données en temps réel, des solutions de maintenance prédictive ou encore le management de règles prédéfinies par exemple pour la protection automatisée de sites ('geofencing') ou le monitoring de process avec seuils d'alertes.
Dans le portefeuille d'Adamos figurent déjà des offres telles que la place de marché digitale Loxeo (créée par Dürr et Schenck) ou encore l'offre Tapio, autre plateforme spécialisée pour les groupes industriels (Homag, Dürr) et l'offre « méga-PaaS » de Software AG.
Adamos GmbH est dirigée par Marco Link, ex-« Key Account Manager » chez Software AG.
Selon le dirigeant, il est prévu que les 10 partenaires au sein d'Adamos se répartissent le capital et les revenus de façon égale.
Software AG prévoit encore des acquisitions
En parallèle, Software AG, envisage de nouvelles acquisitions suite à celles récentes de Zementis (spécialiste du machine learning, deep learning et plus globalement l'intelligence artificielle appliquée à l'IoT depuis décembre 2016) et de Cumulocity (plateforme IoT ouverte avec options sur le Cloud, acquise en mars 2017).
Selon Wolfram Jost, les acquisitions pourraient concerner ces mêmes domaines, l'IA et des offres ou services de Cloud computing.
Software AG a décidé de comptabiliser séparément, depuis le 1er janvier, tous ses revenus provenant de ses activités liées à l'IoT et à l''analytics'.
Depuis 2007, Software AG a investi 2 milliards d'euros dans des acquisitions de sociétés qui, hors de son univers originel Adabas et Natural, lui ont permis de se diversifier vers les plateformes digitales et Open source (WebMethods, Aris, Terra Cotta, Apama, Alfabet, etc.)
« Nos activités liées à l'IoT et à l'analytics connaissent la plus forte croissance de tout le portefeuille de la société », souligne Bernd Gross, CEO de Cumulocity qui vient d'être nommé directeur général de la business unit IoT & Cloud de Software AG.
L'avenir est aux « services intelligents »
De son côté, Wolfram Jost, CTO de Software AG, constate que l'avenir est aux services intelligents et « neutres ».
« Notre offre de 'méga-PaaS' reste très ouverte, orienté open source, alors que la plupart des acteurs de l'intégration IT et des plateformes d'infrastructures logicielles continuent de verrouiller leurs clients », souligne-t-il.
Tout en poursuivant : « La réalité est que certains acteurs des services IT vont de plus en plus se détacher des plateformes et des plateformes 'hardware' (sur le Cloud ou on premise), afin d'apporter le maximum de flexibilité à leurs clients qui vont louer des services garantis plutôt que d'investir dans des immobilisations IT ».
Et de prendre pour exemple, le business model de Flexibus, où c'est la plateforme, qui, détenant toute la relation client, possède effectivement les clés du marché des trajets d'autocars interurbains.
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Certains appellent cela « l'ubérisation ».
(Article de Pierre Mangin, APM)
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