Itanium : HPE glane 3 milliards de dollars contre Oracle
Le procès aura duré un mois. Au final Oracle a été condamné à verser 3 milliards de dollars de dommages et intérêts dans l'affaire de l'arrêt du support des processeurs Itanium. Pour mémoire, en 2011, la firme de Redwood Shores surprend tout le monde en annonçant l'arrêt brutal du support de ses produits, dont les bases de données, pour les serveurs HP fonctionnant avec des puces Itanium. Ces dernières se trouvent dans les serveurs critiques de HP et les puces sont un travail commun mené avec Intel.
Mais Oracle a eu vent que HP (nom de l'époque de HPE) voulait mettre un terme au développement des puces Itanium avec Intel. Il a donc cessé tout développement de ses logiciels sur cette plateforme. Mais cette rupture brutale du contrat entre les deux sociétés a eu des répercussions. La première est un manque à gagner pour HPE qui pousse l'entreprise à trouver une solution pour les clients qui s'inquiétaient de cette affaire.
Des jugements en défaveur pour Oracle
Un premier jugement de la Cour Supérieure de Santa Clara a imposé à Oracle de reprendre ses développements sur Itanium jusqu'à ce que HP cesse la production de ces puces. Enfin, un second procès vient de se clore. Il portait sur le montant des dommages et intérêts. Le tribunal a statué en faveur de HPE en lui accordant 3 milliards de dollars de réparations.
Oracle a décidé de faire appel de cette décision. Il constate que les deux procès ont montré que les puces Itanium arrivaient en fin de vie et qu'en l'occurrence il ne s'estimait plus sous contrat pour développer ses logiciels sur cette plateforme. C'est donc sur le plan contractuel qu'Oracle va maintenant se battre estimant que HPE avait l'obligation de l'informer sur la feuille de route d'Itanium.
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Ce jugement intervient quelques semaines après celui de l'affaire Android où Oracle attaquait Google pour violation de brevets sur les API Java. La société de Larry Ellison revendiquait 9 milliards de dollars de réparations. Mais le tribunal a considéré que le géant du web avait preuve d'une « utilisation équitable » des API. Oracle a, là aussi, fait appel.
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